Greffe rénale : vers un meilleur accès à la liste d’attente
La Haute Autorité de Santé publie mercredi ses recommandations visant à permettre un meilleur accès à la liste d'attente pour les patients concernés par une greffe rénale.
En France, la liste d’attente pour une greffe rénale comporte 12.000 inscrits. Toutefois, seules 3.000 personnes, soient 25% des inscrits, bénéficient d’une telle greffe chaque année. Il convient de préciser que les décisions ne sont pas délivrées par les mêmes autorités. L’attribution des greffons est ainsi définie par la loi, et l’accès à la liste d’attente déterminé par les équipes médicales.
Et pour tenter de répondre à cette disproportion, le ministère de la Santé a souhaité mettre en place plusieurs recommandations, publiées en ce mercredi par la Haute Autorité de Santé (HAS) et rapportées par Doctissimo. La première d’entre elles est d’“augmenter les inscriptions anticipées sur la liste”, ce qui signifie agir avant l’installation d’une dialyse. Avec comme double récompense d’augmenter les chances d’inscription et le taux de réussite de la greffe.
Liste d’attente pour une greffe rénale : les recommandes de la HAS pour améliorer l’accès
La HAS recommande ensuite de “réduire les délais”, et ce par un système de suivi des patients et l’optimisation de chacune des étapes d’accès à la liste. Elle appelle également à “réduire les inégalités d’accès” en se basant notamment sur le suivi des indications et contre-indications de la HAS (indiquées plus bas), et en œuvrant conjointement avec les professionnels de santé et les patients. Pour ces derniers, l’autorité demande d’être particulièrement attentif quant à leurs déterminants sociaux.
Dix contre-indications identifiées
Figure de même la prescription requérant de “repérer les patients qui auraient pu être inscrits sur la liste mais qui n’ont pas été identifiés”, ainsi que celle de “s’assurer qu le patient est un acteur dans le choix de son inscription sur la liste”. Dix contre-identifications ont par ailleurs été identifiées par la HAS : un refus du patient, un âge supérieur à 85 ans, un cancer ou une hémopathie maligne non en rémission, des comorbidités cardiovasculaires sévères, des comorbidités respiratoires sévères, des troubles psychiatriques aigus non stabilisés ou chroniques non suivis, une addiction à l’alcool ou aux drogues dures sans intention de sevrage, une démence avérée évoluée, une obésité avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 50 kg/m² (au-delà de l’obésité morbide) ou un choix de ne pas se soumettre à un traitement de suppléance.