Greffe de tête : le chirurgien italien dévoile l’étonnante opération
Il y a quelques mois le chirurgien italien, Sergio Canavero avait avancé qu'il était possible de faire une greffe de tête. Il dévoile les détails de son opération lors d'un congrès à Los Angeles. Une idée qui suscite des questions entre réalité et fiction.
En février dernier, on prenait connaissance du projet qualifié de “fou” de Sergio Canavero, neurochirurgien italien convaincu qu’il sera possible, dans un avenir proche, de greffer un corps à une tête. Une idée que le praticien avait soumise en 2013 et qu’il était censé détailler ces derniers jours à l’occasion d’une conférence annuelle de l’Académie américaine des chirurgiens neurologiques et orthopédiques (AANOS).
Un congrès s’étant tenu les 12 et 13 juin à Annapolis (Maryland, États-Unis) où Sergio Canavero a déclaré être présent pour communiquer à l’assistance “une vision”. Il a également fait savoir, dans des propos relatés par le Guardian, que le but ultime de son projet de greffe de tête est de rallonger la vie.
Canavero : le chirurgien veut rallonger la vie via la greffe de tête
Pendant la première demi-heure de sa présentation (d’une durée initiale de 90 minutes, elle s’est étendue à 2h30), Sergio Canavero a enchaîné les aphorismes en s’autorisant au passage une comparaison entre le possible succès de son projet aux premiers pas de l’Homme sur la lune. Sur la question de la possibilité même de l’opération citée plus haut, le neurochirurgien s’est référé à des greffes de tête réalisées sur des souris et avec succès en Chine. En ajoutant que le polyéthylène glycol (PEG), généralement utilisé en tant que laxatif, pourrait raccorder les centres moteurs de la moelle épinière après que ceux-ci aient été coupés.
Un patient volontaire et motivé
Pendant la conférence, l’audience a pu assister à la rencontre entre Sergio Canavero et Valery Spiridonov, patient volontaire du chirurgien. Ce dernier, âgé de 30 ans, est atteint d’amyotrophie spinale, maladie détériorant les muscles volontaires. Ne cachant pas les difficultés de sa condition actuelle, Valery Spiridonov est apparu motivé par la réussite du projet : “Je pense que mon corps se résume à des mécaniques que je souhaite voir retirées”. Et si les prévisions du neurochirurgien s’avèrent exactes, la première greffe de tête pourrait donc avoir lieu en 2016.