Greffe de rein par voie vaginale : première mondiale à Toulouse
C'est le mois dernier, au CHU de Toulouse, qu'a eu lieu une première mondiale, celle d'une greffe de rein par voie vaginale exécutée par un robot médical.
Plus d’un mois après l’opération, le CHU de Toulouse vient de communiquer sur une greffe de rein par voie vaginale exécutée le 9 juillet dernier par un robot chirurgical. Étaient également présents deux chirurgiens urologues pour ce que l’on nous présente comme une première mondiale.
L’intervention a concerné deux sœurs, Valérie P., 44 ans, ayant accepté de donner un rein à Béatrice, âgée de 43 ans. Le rein de la première a ainsi été prélevé en passant par son vagin, sa sœur ayant ensuite pu bénéficier de l’organe en le recevant par le même biais. Frederico Sallusto, l’un des chirurgiens urologues responsable de la greffe avec le docteur Nicolas Doumerc, a déclaré que “les deux sœurs se portent bien aujourd’hui”.
Toulouse : greffe de rein robotisée pour deux sœurs
La bénéficiaire du rein a expliqué avoir été de prime abord repoussée par la perspective d’une telle greffe proposée par le CHU de Rangueil : “Au début, je ne voulais pas de cette première. J’avais peur que ma sœur soit abîmée, mais j’ai été convaincue par le docteur Sallusto.”
Pas de cicatrices pour les femmes
Toutefois, et même s’il avait déjà réalisé plus de 600 greffes de rein, le chirurgien n’excluait visiblement pas un échec. Cité par Ouest-France avec agences, il a ainsi expliqué le pourquoi d’une annonce très différée : “Nous voulions avoir du recul. Nous ne pouvions pas nous permettre la moindre erreur avec un donneur vivant.” Quant à l’intervention en elle-même, elle “s’est déroulée à l’intérieur du corps et ceci ne peut se faire que chez les femmes”. Pour la précision, cinq petites incisions intérieures de 8 mm ont été réalisées sur chacune des deux sœurs. Et si, chez un homme, “on peut faire une petite incision au-dessus du pubis pour implanter un rein avec un robot”, la différence s’effectue au niveau de la cicatrice, “inévitable” chez l’homme et absente chez la femme.