Grèce : Kos débordée par les réfugiés, un ferry pour les enregistrer
Le gouvernement grec a du dépêcher un ferry sur l'île de Kos débordée par l'afflux de réfugiés syriens. Le ferry n'est destiné qu'à enregistrer les réfugiés présents sur l'île.
L’île de Kos en Grèce, toute proche de la Turquie, est un endroit privilégié pour les réfugiés syriens passant par la Turquie. L’absence de structure d’accueil et l’afflux massif de réfugiés et de migrants ont provoqué des incidents forçant les autorités grecques à envoyer un ferry pour recenser les migrants.
Un navire purement administratif
Bien que disposant de 2500 places à bord, le bateau n’hébergera personne à bord. Il ne servira que pour les services de l’immigration en charge des enregistrements et des entretiens avec les réfugiés. Seuls les syriens sont considérés comme réfugiés par les autorités. Les autres nationalités, parmi lesquelles on trouve des irakiens, des somaliens, des érythréens ou encore des afghans sont eux considérés comme des migrants et doivent donc à ce titre s’enregistrer au commissariat de police.
Le ferry “Eleftherios Venizelos” qui opère normalement à la desserte des différentes îles grecques devrait rester une quinzaine de jours amarré dans le port de Kos. Près de 124 000 réfugiés et migrants sont ainsi arrivés cette année en Grèce. Selon le haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, cela représente une augmentation de 750 % par rapport à l’année précédente.
Un manque de structures et des incidents ont nécessité l’envoi du bateau
L’île de Kros est dépourvue de structures d’accueil et d’hébergement pour les réfugiés et les migrants. Hors, l’île, de par sa proximité avec la Turquie, reçoit un afflux massif de migrants. La situation était devenue tellement ingérable et difficile, les migrants vivant dans des conditions totalement insalubres. Pour avoir une chance d’être enregistré, il leur fallait passer des heures sous le soleil, sans eau ni nourriture. Dans ces conditions inhumaines, des incidents ont évidemment éclaté forçant les autorités grecques à envoyer le ferry.
Les policiers et gardes-côtes du Dodécanèse en charge de l’archipel du sud-est grec ont exprimé leurs craintes dans un communiqué : “nous demandons le déplacement immédiat des migrants de l’île de Kos avec ce bateau vers des structures ouvertes organisées sur le continent“.