Grasse : des tableaux de Fragonard vandalisés
Suite aux actes de vandalisme ayant récemment ciblé le musée Fragonard, une enquête a été ouverte jeudi afin d'établir notamment l'identité du ou des auteurs des faits.
Le musée Fragonard basé à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, est victime depuis maintenant plusieurs semaines d’actes de vandalisme. Des tableaux ont ainsi été malmenés au feutre et au stylo par des gribouillis, quand les toiles n’étaient tout simplement pas percées.
D’après les informations recueillies par nos confrères du Parisien, les premières dégradations auraient été commises à la fin du mois dernier (et constatées le 25 septembre) par un ou plusieurs individus. Une source proche du dossier rapporte qu’“il s’agissait de reproductions du XIXe siècle. Les faits perpétrés ont été réalisés avec un stylo. Celui ou ceux qui en sont à l’origine ont bêtement apposé des gribouillis sur ces toiles…”
Musée Fragonard de Grasse : une enquête ouverte après des actes de vandalisme
Toutefois, aucune dénonciation aux autorités n’avait alors eu lieu. Jusqu’à ce que des œuvres originales soient la cible d’actes semblables découverts lundi dernier. La source susmentionnée s’atterre de cette récidive : “C’est un visiteur qui a signalé que plusieurs œuvres avaient été souillées, poursuit la même source. Un tableau de Fragonard, trois autres peints par François Gérard, un portraitiste, très en cour au XVIIIe siècle, et une toile de François Vincent, un artiste de la même période, ont été saccagés ! C’est tout à fait intolérable de voir de telles œuvres être la cible de gestes d’une telle bêtise.”
Aucune hypothèse d’écartée
Les premiers éléments de l’enquête ouverte jeudi semblent attester de dégradations, pour les dernières relevées, commises entre le 8 et le 19 octobre derniers. Un proche de l’affaire a pour sa part indiqué ne pas privilégier une piste plus qu’une autre : “Toutes les pistes sont envisagées. Ces faits peuvent aussi bien être l’expression d’une vengeance, le geste d’une personne déséquilibrée, voire d’enfants en mal d’occupation.” Le préjudice, dont l’estimation est toujours en cours, pourrait s’élever à des centaines de milliers d’euros.