Le gouvernement débloque 330 millions d’euros pour lutter contre la résistance aux antibiotiques
Le gouvernement va débloquer une enveloppe de plus de 300 millions d’euros afin de financer un plan d’action national pour sensibiliser à la problématique de l’antibiorésistance.
Un mort toutes les trois secondes en 2050… C’est le chiffre pour le moins inquiétant qui ressortait en mai dernier d’un rapport du gouvernement britannique sur la résistance aux antibiotiques.
Pour lutter contre ce phénomène, les autorités sanitaires françaises ont décidé de mettre la main au portefeuille en annonçant un plan de 330 millions d’euros pour sensibiliser les Français à l’antibiorésistance.
Les antibiotiques, c’est pas automatique !
C’est via un communiqué publié sur le site du Ministère des Affaires sociales et de la Santé que ce plan a été annoncé. 330 millions d’euros seront donc débloqués sur une durée de 5 ans pour renforcer la lutte contre la résistance des bactéries aux effets des antibiotiques. À l’heure actuelle, l’antibiorésistance est à l’origine de 12 500 décès par an en France.
Grâce à ce plan d’action, Marisol Touraine espère bien faire passer le nombre de décès associés à la résistance aux antibiotiques sous la barre des 10 000. Le but est également de faire baisser la consommation d’antibiotiques de 25 % d’ici l’année 2018.
[#Antibiorésitance?] Promouvoir le bon usage des antibiotiques et les mesures de prévention auprès du grand public
➡https://t.co/XWzlUubrtn pic.twitter.com/zcQuEQCeJZ— MinSocialSanté (@MinSocialSante) November 17, 2016
Recherche et communication
Plusieurs mesures phares sont évoquées dans le communiqué du gouvernement. Une grosse partie de l’investissement servira à la recherche et au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques. Une vaste campagne de sensibilisation du grand public sera également de la partie. Elle fera la promotion du bon usage des antibiotiques et des mesures de prévention des maladies infectieuses chez l’homme et l’animal et débutera en 2017.
Des ordonnances « dédiées à la prescription des antibiotiques » seront proposées pour impliquer les professionnels de soin à cette sensibilisation et un « message de mise en garde » sera apposé sur les boîtes pour sensibiliser aux risques de mauvais usages. Marisol Touraine prévoit également de « renforcer le dépistage sur l’origine virale ou bactérienne des angines par des tests rapides ».
La France est une grande consommatrice d’antibiotiques avec près de 100 millions de boîtes remboursées chaque année, soit plus que la moyenne européenne. Entre 30 et 50 % de ces traitements sont prescrits inutilement, car inadaptés aux pathologies diagnostiquées.