Gironde : l’ancien maire PS du Taillan condamné pour harcèlement
Ludovic Freygerond, ancien maire PS, a été condamné à un an de prison avec sursis, pour harcèlement sur un jeune directeur de cabinet.
Quelques jours après le premier tour des départementales 2015, c’était la soupe à la grimace du côté du PS. Mais il y en a un qui a des soucis bien plus graves qu’une élection perdue. Ludovic Freygefond, l’ex-numéro un du Parti Socialiste en Gironde a été condamné à un an de prison avec sursis pour harcèlement auprès d’un jeune directeur de cabinet.
Au préalable, le tribunal correctionnel de Bordeaux avait requis six mois de prison avec sursis à l’encontre de l’ancien maire du Taillan-Médoc, qui avait exercé ses fonctions entre 2001 et 2014. Il a également été condamné à deux ans d’interdiction des droits civiques.
Ludovic Freygefond, un harcèlement avec plus de 330 messages amoureux
Comment l’ancien édile en est-il arrivé à ce point ? Il semblerait que ce soit une véritable obsession amoureuse à l’origine de ces harcèlements. Tombé amoureux du directeur de cabinet à l’époque âgé de 25 ans, l’ancien directeur PS de Gironde lui envoyait alors près de 330 messages amoureux. Un amour qui n’était pas réciproque, et qui s’est donc transformé en véritable cauchemar pour le jeune directeur.
Ce dernier recevait des mails prometteurs, comme la promesse de succéder à la mairie de la ville, ou des mails à caractère sexuel parfois très crus, a fait savoir le parquet. Ne recevant pas de réponses, Ludovic Freygefond avait également envoyé quelques mails avec un ton plus menaçant dans lesquels il évoquait des chantages sous fond de politique. Le tout, sous une cadence effrénée au travail. Le couple du jeune directeur finit par battre de l’aile, et le jeune directeur tombera dans une dépression accompagnée d’idées suicidaires, des scarifications, pour finalement porter plainte en 2012.
70.000 euros de dommages et intérêts pour harcèlement
Dénonçant un véritable abus de pouvoir, le jeune directeur de cabinet a depuis quitté le monde de la politique, et serait actuellement apprenti comédien à Paris. Le tribunal lui a accordé 70.000 euros de dommages et intérêts en guise de préjudice.