Ginkgo Biloba : L’Alzheimer n’est pas freiné par cet extrait
Le ginkgo Biloba devait selon une croyance datant de 2000 protéger les personnes de la maladie d’Alzheimer. Après plusieurs années de recherches, l’effet protecteur n’a pas été confirmé. Cet extrait actif de l’arbre est donc inutile.
Le ginkgo biloba avait fait l’objet de plusieurs travaux en 2000. Les résultats montraient une certaine efficacité notamment pour la maladie d’Alzheimer. Cette dernière aurait été réduite grâce à cet extrait qui est commercialisé sous la forme de plusieurs appellations (Ginkogin, Tanakan, Tramisal). Après 5 ans d’études et 2854 personnes suivies, une étude française GuidAge révèle l’inefficacité de ce ginkgo biloba. Les résultats montrent donc qu’il ne permet pas de freiner l’apparition de cette maladie et il ne prévient pas son développement. Cette enquête a été publiée dans The Lancet Neurology, une revue britannique. 240 milligrammes d’extrait de ginkgo biloba ont été administrés quotidiennement. Certaines personnes âgées de plus de 70 ans devaient prendre un placebo.
Les volontaires (ceux qui ont pris le placebo) se plaignaient à leur médecin d’avoir parfois des troubles de la mémoire. Ils devaient ainsi réaliser plusieurs tests cognitifs chaque mois puis tous les 6 mois. Pendant 5 ans, les personnes sont suivies et les chercheurs établissent un bilan lorsque le délai est passé. Dans le groupe qui avait prix l’extrait, 61 souffraient de la maladie d’Alzheimer, dans celui qui avait consommé le placebo, 73 avaient des problèmes de mémoire. Le nombre dans chacun des cas est donc très faible, ce qui n’a pas permis aux chercheurs d’approuver l’effet protecteur du Ginkgo biloba. Par contre, aucun effet indésirable n’a été observé pendant ces 5 ans d’observations. L’extrait de l’arbre n’est ni mauvais ni bon pour la santé, il est donc inutile.
Cette enquête vient donc conforter l’étude préalablement réalisée par des Américains en 2008 et en 2009. Le directeur du centre de Californie de la maladie d’Alzheimer, le docteur Lon Schneider a déclaré que les informations étaient suffisantes pour que les patients cessent de prendre cet extrait « L’idée d’avaler une pilule ou un complément alimentaire pour empêcher Alzheimer est juste un geste d’espoir à ce niveau ». Selon lui, il serait bien plus favorable d’avoir une meilleure hygiène de vie, de pratiquer une activité sportive ou de contrôler les risques liés aux maladies cardiovasculaires. Le médecin estime que ces trois domaines semblent réduire le développement de la maladie d’Alzheimer.