Gennevilliers : en garde à vue après avoir agressé une jeune fille pour sa jupe
Lundi à Gennevilliers, une adolescente de 16 ans a été rouée de coups par un groupe de jeunes filles qui lui reprochaient de porter une jupe. Le maire de la commune a parlé vendredi d'une "intolérable agression", et une garde à vue d'avoir été observée.
Les faits se sont produits lundi soir dans la commune de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Il est aux alentours de 19h00 et une jeune fille âgé de 16 ans attend l’arrivée de son tramway devant le quartier du Luth. Un groupe de jeunes vient s’approche alors de l’adolescente et lui partent de sa tenue, et en particulier de la jupe qu’elle portait alors.
Quelques minutes après ces échanges, trois filles ayant plus ou moins le même âge que l’ado viennent à sa hauteur et évoquent à leur tour sa jupe. À la différence des premiers mots lancés, la parole se veut ici plus agressive. Le tramway arrive alors et les quatre jeunes filles montent à son bord, comme le rapporte Le Parisien.
Agression à Gennevilliers : la victime plusieurs heures dans le coma
L’adolescente n’y cesse d’être pointée du doigt pour sa tenue, jusqu’à ce qu’à l’arrêt suivant, l’apparente leader du groupe de trois filles fasse descendre sa cible en la tirant par les cheveux. La jeune fille reçoit des insultes et commence à subir des coups.
Coups de poing, coups de pied, l’ado essuie une pluie de violences, et finit par tomber à terre par un coup de genou assénée par la plus nerveuse de ses agresseurs, au physique imposant. L’intervention de passants va permettre de faire fuir le trio, et les sapeurs-pompiers d’être alors alertés avant que la jeune fille ne soit transportée à l’hôpital. Elle s’y réveillera après plusieurs heures de coma.
L’une des jeunes filles s’est rendue
Plus tard dans la soirée, la fille ayant physiquement agressé l’ado apprend, dans un fast-food, l’état dans lequel se trouve sa victime. Âgée de 19 ans, elle se rend au commissariat avec l’une des autres filles du groupe. Cette adolescente a depuis été placée en garde à vue et son jugement en comparution immédiate, initialement prévu pour avoir lieu mercredi, se déroulera finalement le 17 mai prochain.
Sa victime, à qui ont été délivrés 4 jours d’ITT (incapacité totale de travail), a quant à elle porté plainte. Pour le maire PCF de Gennevilliers Patrice Leclerc, “rien ne justifie une telle violence. Si aucune motivation, autre que le désaccord avec la tenue vestimentaire, n’a été proférée, nous tenons à réaffirmer qu’aucun motif ne peut limiter la liberté individuelle et collective des femmes à se vêtir comme elles le souhaitent.” Et d’ajouter qu’“aucune pression morale ou physique ne sera tolérée dans notre ville à l’encontre de la liberté des femmes. Nous souhaitons que la justice punisse sévèrement des tels agissements”.