Gaza : une école de l’Onu touchée par un obus israélien
L'armée israélienne a pris pour cible une école des Nations Unies où une centaine de personnes avait trouvé le refuge.
Une école de l’ONU a été attaquée par un tir israélien jeudi après-midi où les Palestiniens avaient trouvé refuge. Achraf al-Qoudra, porte-parole des services de secours a fait état d’un bilan de 15 morts et 200 blessés dans une des nombreuses écoles de l’Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA).
Par ailleurs, Achraf al-Qoudra a déclaré qu’un bombardement aérien a eu lieu après l’attaque de l’établissement de l’ONU faisant sept victimes supplémentaires, “pour la plupart des enfants” entre les villes de Rafah et Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne. En fin de soirée, un autre bombardement a fait tremblé un secteur proche d’un hôpital à l’est de la ville de Gaza et a tué un enfant malade et fait 30 blessés, tandis que quatre personnes ont péri à la suite d’un raid aérien sur Khan Younès.
Le bilan ne fait que s’alourdir au fil des jours, au moins 820 Palestiniens et 33 soldats israéliens sont morts au 18ème jour de l’offensive israélienne sur Gaza.
Vingt-trois Palestiniens ont trouvé la mort jeudi
Le secrétaire général, Ban Ki-Moon a déclaré être “consterné” par cette attaque qui a fait “de nombreux morts, dont des femmes et des enfants ainsi que des employés de l’ONU”. “Je dis aux parties, aux Israéliens comme au Hamas et aux Palestiniens, qu’il est moralement condamnable de tuer son propre peuple. Maintenant, il est temps de s’asseoir autour d’une table au lieu de se tuer” a ajouté jeudi soir le secrétaire général de l’ONU.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a diligenté une enquête sur de possibles “crimes de guerre” commis par l’armée tout en dénonçant les attaques aveugles du Hamas en Israël. Cela a provoqué la colère du Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a dénoncé “une parodie de justice” et a accusé une nouvelle fois le Hamas d’utiliser la population de Gaza comme “bouclier humain”.
Une trêve humanitaire
“En cas de trêve humanitaire, il y aura des négociations sérieuses” a assuré un diplomate occidental. Tandis qu’un autre met en garde contre tout optimisme prématuré “Les Israéliens ne veulent pas qu’on leur impose une quelconque condition, le Hamas, échaudé par des expériences précédentes, a le sentiment qu’il lui en faut”.
Selon la radio publique palestinienne, le cabinet de sécurité devrait se réunir vendredi (aujourd’hui) pour discuter du cessez-le-feu. “Si le Hamas accepte la proposition américaine, il n’est pas impossible qu’il y ait aussi une décision israélienne pour l’accepter” a indiqué la radio publique en citant une source israélienne anonyme.