Attaque à Charlie Hebdo : un appartement investi par la BRI
Ce matin, à 11h30, une fusillade a fait au moins 12 morts et 4 blessés graves dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo.
Mise à jour 19h10 – les policiers de l’anti-gang ont investi à 16h30 deux appartements d’un immeuble situé à Pantin (Seine-Saint-Denis). Il s’agirait d’une planque des terroristes, il n’a été procédé à aucune interpellation.
Mise à jour 16h25 – Un numéro Vert (08.05.02.17.17) a été activé afin de recueillir tout témoignage visant à faire avancer l’enquête.
Mise à jour 16h00 – L’économiste Bernard Maris, directeur adjoint de la publication qui signait ses articles dans Charlie Hebdo sous le nom d’Oncle Bernard, fait partie des victimes. Il tenait également une chronique sur France Inter.
Mise à jour 15h35 – Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré, à l’issue de la réunion de crise qui s’est tenue à L’Elysée pendant une heure en début d’après-midi, que 4 blessés étaient dans un état “d’urgence absolue”. Il a également évoqué la possibilité d’un 3ème agresseur.
Dans un communiqué publié il y a quelques minutes, Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, a déploré ” attaque odieuse contre un des piliers de notre démocratie, un acte d’une barbarie extrême contre ceux qui, au quotidien, font vivre l’information et animent le débat public”.
Mercredi matin aux alentours de 11h30, deux assaillants ont pénétré dans les locaux parisiens (XIè arrondissement) de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et ont ouvert le feu au fusil d’assaut.
Le bilan à la mi-journée s’établit à 12 morts, dont 2 membres des forces de l’ordre et 4 journalistes dans un état grave. Parmi les membres de la rédaction qui ont trouvé la mort figurent les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, comme l’a confirmé l’avocat du titre.
Charlie Hebdo : François Hollande désigne un “attentat terroriste”
Arrivé sur place une heure après les faits, le chef de l’Etat a parlé d’un “attentat terroriste”. Le niveau Vigipirate a été élevé à son niveau maximum et François Hollande fera une allocution solennelle à 20h ce soir.
Si les motivations des assaillants ne sont pas clairement établies, la piste fondamentaliste semble privilégiée. Une vidéo de leur fuite, peu avant qu’ils ne rejoignent leur véhicule, les montre criant “On a vengé le Prophète ! On a tué Charlie Hebdo !”.
Les réactions à l’attentat
La classe politique française dans son ensemble condamne avec les plus extrêmes tristesse et fermeté l’assaut de mercredi matin. Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS, évoque “un carnage abominable et révoltant qui a vu un organe de presse être attaqué aux armes de guerre (…) Le Parti socialiste appelle les concitoyens à faire bloc autour des valeurs de la République”.
Alain Juppé, via Twitter, exprime que “Face a ce terrible attentat terroriste, faire bloc, prendre tous les moyens d’agir avec une totale détermination”. Même mode de communication pour Jean-Luc Mélenchon : “Le nom des meurtriers est connu: lâches, assassins, tuent les sans défense. Le nôtre: chagrin et réplique républicaine. # CharlieHebdo”. Florian Philippot pour le Front National tweete quelques mots “Horreur. Infinie tristesse. # CharlieHebdo”.
Hors de France également, l’attaque a fait réagir. David Cameron, premier Ministre britannique, toujours sur Twitter, s’émeut : “Ces meurtres à Paris sont écoeurants. Nous sommes aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme et défendons la liberté de la presse”.
Outre-Atlantique, Barack Obama s’est aussi exprimé et a condamné une “fusillade terrifiante”. “La France, et la merveilleuse ville de Paris où cette attaque scandaleuse a eu lieu, sont pour le monde une référence intemporelle qui demeurera bien au-delà de la vision haineuse de ces tueurs “.