Fukushima : une première commune décrétée habitable
Depuis samedi minuit, Naraha est la première commune nippone de Fukushima à avoir été décrétée de nouveau habitable, plus de quatre ans après l'accident nucléaire survenu dans la région.
Le 11 mars 2011, la région de Fukushima (Japon) subissait un accident nucléaire d’une ampleur telle qu’il allait très prochainement devenir risqué d’y vivre. Et depuis ce samedi 5 septembre 2015 à minuit, soit plus de quatre ans après cette catastrophe, une première commune de Fukushima, Naraha, vient d’être décrétée de nouveau habitable.
Comme nous le relate le site swissinfo.ch, s’appuyant sur des données communiquées par le site internet de la marie de Naraha, cette nouvelle s’est accompagnée d’une veillée aux chandelles vendredi soir aux alentours de 18h00 (heure locale). Une veillée s’étant conclue au milieu de la nuit et à laquelle a succédé, dans le courant de la matinée, à une cérémonie tenue dans un parc.
Première commune de nouveau habitable à Fukushima : une cérémonie pour Naraha
Il nous est également rapporté que les 7.368 (anciens) habitants de la commune (pour 2.694 foyers) disposaient jusqu’ici du droit de préparer leur retour. Il leur était cependant défendu de s’y installer de nouveau à titre définitif. Mais à en croire les médias nippons, le retour ne serait pas automatique pour les résidents passés de Naraha.
Moins de 10% des habitants prêts à rentrer sans condition
Ainsi, selon un sondage conduit en octobre dernier, 36,1% de ces personnes songeraient à revenir sous certaines conditions, 30,5% n’auraient pas encore pris leur décision, 22,9% se seraient prononcées en faveur d’un non retour, un peu plus de 10% se seraient inscrites quant à un retour dans la commune et seulement 9,6% des sondés se seraient dits prêts à rentrer. En sachant que le niveau d’exposition à la radioactivité à Naraha est désormais sous la barre des 20 millisieverts par an, permettant donc une vie pratiquement normale bien que la décontamination opérée ne soit pas complète. Les habitants continuent dans tous les cas de nourrir des craintes (à l’instar de Greenpeace) concernant les conditions de vie présentes de Nahara, notamment celles concernant la qualité de l’eau.