François Hollande va rétablir les crédits supprimés des universités
En novembre, les députés supprimaient 70 millions d'euros de crédit aux universités. Mr. Hollande devrait annoncer le retour des crédits.
Dans les universités françaises, on pousse un ouf de soulagement. Jeudi, le quotidien Les Echos annonce que François Hollande devrait rétablir 70 millions de crédits qui avaient été amputés du budget des universités en novembre.
Les députés, sous l’impulsion du ministère de l’Economie, avaient adopté en première lecture un amendement au projet de loi de Finances 2015, attisant la colère déjà bien présente du secteur universitaire. François Hollande pourrait annoncer le rétablissement des crédits vendredi soir, à l’occasion d’un dîner à l’Elysée avec les présidents d’université.
Les universités dans la rue
Jeudi, les universités se retrouvent dans la rue pour manifester leur mécontentement, et font grève à la demande de plusieurs syndicats et du collectifs de chercheurs Sciences en marche.
Cette amputation budgétaire fut selon le syndicat étudiant Unef “l’élément déclencheur” de la grève qui a lieu dans de nombreuses villes de France. Les 70 millions d’euros font partie du coup de ciseaux de 136 millions d’euros des députés dans le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur, et contre lequel la secrétaire d’Etat Geneviève Fioraso avait dit se battre.
Geneviève Fioraso a obtenu gain de cause pour les universités
Dans le proche entourage de la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et la Recherche, “On a très bon espoir que les crédits soient rétablis”. Geneviève Fioraso avait ces dernières semaines mené ce combat contre le ministère de l’Economie.
Avant cette coupe budgétaire annoncée, le gouvernement avait pourtant laissé entendre qu’il convenait de “sanctuariser” ces dépenses d’avenir prioritaires. Dans un entretien aux Echos, le président de l’université de Strasbourg Alain Béretz, avait clamé que “La priorité à la jeunesse ne doit pas être censurée par ceux qui font les comptes budgétaires”.
“On a tous perdu un temps fou dans cette affaire et c’est dommage. Nous demandons au ministère du Budget de revoir ses méthodes”, a déclaré pour sa part Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d’université.