François Hollande : “les sans-dents, un mensonge qui me blesse”
François Hollande est revenu pour Le Nouvel Observateur sur le livre de Valérie Trierweiler et sur les rumeurs de sa démission.
L’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, dans son numéro à paraître demain, a recueilli les propos d’un François Hollande sonné par le livre de son ex-compagne Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment.
De toutes les pages de cet ouvrage, c’est le fameux passage à propos des “sans-dents” qui le rend particulièrement amer : “Cette attaque sur les pauvres, les démunis, je l’ai vécue comme un coup porté à ma vie tout entière (…) Je n’ai jamais été du côté des puissants, même si je ne suis pas leur ennemi, mais je sais d’où je viens (…) Vous croyez que j’ai oublié d’où je viens ? Mon grand-père maternel, petit tailleur d’origine savoyarde, vivait avec sa famille dans un modeste deux-pièces à Paris. Mon grand-père paternel, lui, était instituteur, issu d’une famille de paysans pauvres du nord de la France. Et vous croyez que je pourrais mépriser le milieu d’où je tiens mes racines, ma raison de vivre ?”
François Hollande et l’exercice du pouvoir
Le chef de l’exécutif est également revenu sur sa situation actuelle au plus haut sommet de l’Etat. Si François Hollande avoue sans fards vivre “un moment qui n’est pas agréable”, il rappelle que “les Français attendent autre chose de moi. Ils veulent des résultats. Mes états d’âme ne les intéressent pas”.
Quant aux rumeurs de démission ou de dissolution, il les évacue : “J’ai été élu par le peuple pour cinq ans. Notre Constitution me donne le devoir d’aller jusqu’au bout de l’exercice, d’abord parce que je crois dans la politique que je conduis, ensuite pour des raisons institutionnelles”.