La France veut signer des contrats d’armement avec la Pologne
La relation entre Varsovie et Paris en matière d'armement revient dans l'actualité alors que plusieurs contrats sont en discussion.
Alors qu’en novembre dernier, François Hollande effectuait une visite stratégique auprès de son homologue polonais, Bronislaw Komorowski, pour évoquer notamment des contrats d’armement, voici que l’on apprend que les négociations sont toujours en cours. Celles ci concernent un système de défense aérienne, des hélicoptères de transport et des sous-marins.
Les grands industriels Français de l’armement se sont positionnés sur ces contrats. Les quatre grands appels d’offre n’ont pas échappé à Airbus Helicopters (qui se positionne pour 70 hélicoptères de transport Caracal et 32 d’attaque Tigre) ni à DCNS (3 sous-marins) ou encore à Thales et MBDA, avec plusieurs systèmes de défense aérienne précise cet article de nos confrères de La Tribune. C’est dans ce contexte que les représentants des industriels de l’armement se rendront au salon MSPO Expo à Kielce (Pologne), premier grand temps fort de la rentrée dans le secteur. L’occasion de faire avancer les discussions et de valider des contrats ?
La crise ukrainienne : un frein ou un accélérateur ?
Alors que la plupart des pays d’Europe revoient à la baisse leur budget armement, ce n’est pas le cas de la Pologne. “Tusk augmente le budget militaire tous les ans (7,7 milliards d’euros en 2013, en croissance de 2%), et a même lancé un plan de modernisation des forces armées de 33,6 milliards d’euros d’ici à 2022” relate le site Challenges. Pourquoi une telle politique en matière d’armement de la part du futur président du conseil Européen ? Les opérations d’acquisition qui se multiplient semblent liées à la crise ukrainienne.
Les hélicoptères d’attaque et le système de défense aérienne de moyenne portée sont clairement des indices. Les industriels Français en cours de négociation, qui proposent dans leurs offres une participation industrielle substantielle des groupes de défense polonais, à défaut de disposer de partenaires locaux, auront peut-être une réponse rapide.