France : en 2015, le plus grand nombre de décès depuis l’après-guerre
594.000 personnes sont décédées en France en 2015, ce qui n'avait pas été observé depuis l'après-guerre, observe l'Insee.
594.000 morts en France, c’est une hausse de 6,1% par rapport à 2014. Mais plus que ce taux, ce qu’il faut retenir est que ce nombre est au plus haut depuis 1946.
D’autre part on apprend que, si l’on meurt toujours plus en hiver qu’en été, l’année dernière est particulière.
Pourquoi le nombre de décès est au plus haut depuis 70 ans ?
Pour l’Insee, il y a deux facteurs pour expliquer ce “record”, structurels ou conjoncturels. D’abord, la génération des baby-boomers parvient à une période pendant laquelle ils sont le plus susceptibles de mourir. Jusqu’au tournant du 21ème siècle, la génération “creuse”, celle née entre les années 1915 et 1919, à la faible natalité, représentait la majeure partie des décès.
Ensuite, l’année 2015 a été marquée par un pic de l’épidémie de grippe “entre mi-janvier et mi-mars, à laquelle se sont ajoutés plusieurs épisodes de canicule en juillet et août”, ajoute l’Institut.
Plus de morts en hiver que d’habitude
“Comme chaque année”, rappelle l’Insee, “la répartition mensuelle des décès prend la forme d’une courbe en ‘U’, car on meurt plus en hiver qu’en été”. Mais l’année 2015 se distingue par une augmentation de ces décès hivernaux. En cause, le pic évoqué plus haut entre janvier et mars. Mais aussi, “la hausse des décès constatée sur l’ensemble de l’année se retrouve pratiquement à chaque mois”; sauf novembre et décembre, précise l’Institut.
Mais la saisonnalité des décès tend aussi à s’estomper. En d’autres termes, depuis 1946, ils “tendent à se répartir plus régulièrement tout au long de l’année”. En revanche, la proportion de décès survenus pendant l’été s’accroit. L’Insee explique qu’elle “s’établissait autour de 21% jusque vers le milieu des années 1960. Elle est depuis de l’ordre de 23%. Le pic de 26% en 2003 est dû à la canicule du mois d’août de cette année-là”.