Un Français suspecté d’actes de pédophilie au Maroc
Un Français de 66 ans est soupçonné d'actes de pédophilie sur neuf enfants au Maroc. Ce n'est pas la première affaire cette année.
Un ressortissant français âgé de 66 ans a été interpellé lundi par la police marocaine. Il a été placé en garde à vue, et fait l’objet d’une enquête, sur des soupçons d’actes de pédophilie, pratiqués sur neuf enfants âgés de 9 à 13 ans, comme l’indique le Huffington Post. Cette nouvelle affaire intervient alors que la Maroc ouvre régulièrement des enquêtes sur des faits de viols ou d’agressions sexuelles par des ressortissants étrangers sur des mineurs marocains.
Une nouvelle affaire de viol d’enfant au Maroc, après d’autres affaires en 2014
L’année 2014 a ainsi été ponctuée de nombreuses affaires similaires : en juillet, un tribunal de Tétouan a condamné en appel à six mois de prison ferme un Allemand accusé d’avoir attiré par la ruse deux mineures dans sa voiture. Par ailleurs, en avril, un Britannique soupçonné d’actes de pédophilie avait écopé de 20 ans de prison par un tribunal de Tétouan pour “enlèvement” et “tentatives de viol” sur mineures.
Déjà en 2013, le nombre grandissant d’affaires de pédophilie dans le royaume avait ému l’opinion publique marocaine. Une marche blanche avait été organisée à Casablanca après l’agression d’une fillette à Sidi Kacem. Cette mobilisation sans précédent ambitionnait de briser le silence au Maroc autour de la pédophilie.
Le Maroc, fortement touchés par les actes de pédophilie
Ce sont chaque année des milliers de jeunes marocains qui sont victimes d’actes pédophiles. Selon l’ONG “Touche pas à mon enfant”, qui la lutte contre la pédophilie, 26 000 enfants seraient violés chaque année, ce qui représente une moyenne de 71 enfants abusés par jour.
L’organisation avait déjà attiré l’attention de la population en 2011, sur la base des chiffres comptabilisés dans la région du Gharb. Pour ce seule secteur, l’ONG avait enregistré plus de 130 cas de pédophilie portées devant la justice, ce qui représente une augmentation de 30 % par rapport à 2010.