Un Français sur 5 victime de cyberattaques en 2016
L'éditeur d'antivirus Symantec-Norton relève dans son dernier rapport que si les internautes sont conscients des risques sur Internet, les réflexes de base de la protection ne sont pas toujours acquis.
A la fin de l’année 2016, 13,7 millions de Français auront été victimes d’une cyberattaque. Ce chiffre impressionnant provient du rapport annuel de l’éditeur d’antivirus Symantec-Norton, et il concerne aussi bien la jeune génération d’internautes que leurs aînés.
Usage du web : de mauvaises habitudes qui perdurent
Et pourtant, ils sont plus de 3 sur 4 à se dire conscients de devoir protéger leurs données sensibles. Car 65% d’entre eux confessent encore ouvrir des pièces jointes expédiées par des contacts qu’ils ne connaissent pas. Pire, 20% des Français vont jusqu’à partager des mots de passe avec d’autres utilisateurs. Laurent Heslault, directeur des stratégies numériques de Symantec, explique que les internautes “n’ont pas envie de prendre les précautions adéquates pour assurer leur sécurité” malgré une conscience des risques encourus bien réelle.
Quant à la sécurité de leurs appareils, les Français estiment qu’elle doit être assurée par les fournisseurs d’accès à Internet, ainsi que par les entreprises du secteur des nouvelles technologies.
La France n’est pas le seul pays concerné
Dans notre pays, les attaques les plus fréquentes sont le vol de mot de passe (14%) et la fraude à la carte de crédit (10%). Mais Laurent Heslault l’affirme, “Le risque le plus développé, c’est les ransomwares”. Après ouverture d’un lien malveillant, un fichier s’installe dans l’appareil infecté et le bloque. “Ensuite, vous recevez une demande de rançon, entre 300 et 600 euros, en utilisant des bitcoins, système de paiement particulièrement difficile à tracer”, ajoute l’expert en sécurité.
Mais que l’on se rassure, ou pas, le phénomène est d’ampleur mondiale. Si 37% des Français disent se protéger de manière efficace, une autre étude a récemment démontré que 35% des employés américains le faisaient effectivement. Un taux qui grimpe à 50% parmi les Allemands.