Hausse sensible des frais bancaires en 2017
La plupart des banques ont prévu d'augmenter leurs tarifs en 2017. Retraits, frais de tenue de compte, carte bancaire,... nombreuses sont les lignes concernées.
Que vous le vouliez ou non, détenir un ou plusieurs comptes bancaires coûtera plus cher l’an prochain. Si la plupart des banques commerciales n’ont pas encore fait part des tarifs qu’elles appliqueront en 2017, Les Echos observent d’ores et déjà une “tendance clairement à la hausse dans les groupes mutualistes et à La Banque Postale”.
Les frais de tenues de compte courant
La principale hausse concerne les frais de tenue de compte. Et pas qu’un peu, puisqu’une hausse de 50% en moyenne devrait être appliquée. Concrètement, ils devraient passer de 12 euros à 18 euros par an. Et pour certains établissements qui ne facturaient pas ce service, il deviendra même la norme.
Le quotidien économique cite un exemple, celui de la Banque Populaire Rives de Paris, qui a “pris les devants en facturant la tenue de compte à partir du 15 octobre dernier, à hauteur de 30 euros par an, alors que ce service était jusqu’à présent gratuit”.
Cartes bancaires et retraits déplacés
Deux autres services vont également voir leurs tarifs partir à la hausse. D’une part, la cotisation liée aux cartes de crédit, et ce pour l’ensemble des banques. En l’espèce, l’augmentation est moins forte puisqu’elle devrait être de l’ordre de 1 à 2 euros par an.
D’autre part, les retraits dits déplacés vont aussi suivre la tendance haussière. Il s’agit de la facturation, au-delà d’un certain nombre par mois, de retraits effectués auprès de guichets qui n’appartiennent pas au réseau de votre banque. Par exemple, relève La Dépêche du Midi, le nombre de ces retraits “passera de 4 à 3 par mois avant facturation chez La Banque Postale et de 6 à 4 par mois au Crédit Agricole”.
Mais comment les banques justifient-elles cette flambée des frais ? Une baisse de leurs revenus, du fait notamment de la baisse historique des taux de crédit immobilier. Mais aussi, de nouvelles contraintes réglementaires et des “dépenses informatiques” en hausse. Olivier Sampieri, directeur associé au cabinet de conseil en stratégie Boston Consulting Group, indique en outre que “Les revenus des banques sont sous pression : les taux sont très bas, les revenus générés par les dépôts des particuliers baissent et les commissions qu’elles percevaient sur les paiements diminuent également”. En d’autres termes, tenir le rôle d’écureuil avec l’argent des Français ne suffit plus à générer des revenus.