Fnac : polémique autour des bonus perçus par Alexandre Bompard
Selon le Journal du Dimanche, le patron de la Fnac Alexandre Bompard a touché en 2015 11,6 millions d'euros en bonus, grâce à des actions attribuées en 2013 et 2014. Et il devrait toucher autant cette année et la prochaine.
Le 17 avril dernier, le Journal du Dimanche (JDD) affirmait avoir eu accès au rapport annuel de la Fnac qui ne paraîtra pas avant la fin du mois d’avril. Selon l’hebdomadaire, son patron Alexandre Bompard aurait perçu en 2015 la somme de 11,6 millions d’euros au titre d’un bonus dû à des actions rétribuées lors des années 2013 et 2014. Le même bonus devrait lui revenir au titre de 2016 et 2017.
Des revenus qui viennent s’ajouter à son salaire annuel, qui atteint 1,8 million d’euros.
Alexandre Bompard : une trop forte rémunération au regard des bénéfices ?
Ainsi, indique le JDD, le patron de 43 ans “aura ainsi accumulé 36 millions d’euros entre 2015 et 2017, soit une moyenne d’1 million d’euros par mois”. Il est vrai que depuis son arrivée à la tête du groupe, le cours de l’action de la Fnac a triplé, expliquant en partie ces super-bonus, mais ces 36 millions d’euros peuvent être mis en regard des 48 millions d’euros de bénéfices réalisés l’an passé.
Ces actions, elle lui ont été attribuées sous deux formes, des “options de performance” et des “unités de valeur” selon un plan voté par les actionnaires. Le JDD précise qu’Alexandre Bompard a indiqué qu’il allait réinvestir ces sommes en actions Fnac.
Le Canard Enchaîné avait déjà révélé ces sommes
En juin de l’année dernière, l’hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné avait déjà relevé de tels montants, rappelle Marianne. Philippe Coutanceau, délégué syndical CGT au siège de la Fnac déclarait alors à nos confrère de Mediapart : “On ne touche que des miettes par rapport à Bompard et son équipe. Quant au fait de dire qu’il va tout réinvestir, c’est une farce : au final, il va quand même toucher de l’argent par millions. Sans compter que 11 millions d’euros à provisionner, c’est un coût faramineux pour l’entreprise”.
Nombre d’employés regrettaient aussi le gel des salaires, le non-remplacement de départs.