Fin de vie : François Hollande favorable à “un droit nouveau” à mourir
Le rapport Leonetti sur la fin de vie a été remis à François Hollande. Ce dernier ne veut pas choisir entre suicide assisté et euthanasie.
Le débat de société qu’est la fin de vie prend un nouveau tournant. Les députés Jean Leonetti et Alain Claeys ont remis aujourd’hui leur rapport au président Hollande.
L’objectif de ce rapport est d’améliorer la loi qui porte le nom de Jean Leonetti. On y trouve l’idée de “sédation profonde et continue”, permettant aux personnes de “partir doucement et sans souffrance”.
Améliorer la loi Leonetti
Depuis 2005, la loi telle qu’elle est formulée interdit la pratique de l’acharnement thérapeutique, et légitime l’arrêts de toute médication dès lors qu’ils sont jugés “disproportionnés”. Des contours flous qui sont mal compris par les équipes soignantes.
Promesse de campagne du président, l’amélioration de la loi Leonetti a été appuyée par un gouvernement qui a tout fait depuis pour trouver le plus large consensus. Sans pour autant faire plaisir aux militants pro-vie ou partisans de l’euthanasie.
François Hollande et la fin de vie : débats à l’Assemblée “dès le mois de janvier”
Aujourd’hui, le président a précisé qu’un débat parlementaire sans vote, “conduit sur la base d’une déclaration du gouvernement”, sera à l’ordre du jour “dès le mois de janvier”. Par la suite viendra “la présentation d’une proposition” de loi et du vote d’un texte, mais le calendrier est encore flou à ce sujet.
L’autre avancée que permettra éventuellement l’aboutissement à une loi du rapport, c’est la prise en compte de la volonté du patient. François Hollande précise qu’à l’avenir, la “démarche” aura pour origine le patient “à qui la souffrance doit être épargnée”. Si le président souligne que “Le vote de cette loi constituera un grand progrès”, il précise qu’il “ne faut pas seulement ouvrir le droit. Il convient aussi de faire évoluer les mentalités, les attitudes, les pratiques”.