Le film Made in France ne sortira pas au cinéma
Le film Made In France, qui raconte l’immersion d’un journaliste dans un groupe djihadiste s’apprêtant à commettre un attentat sur le sol français, ne sortira finalement pas au cinéma.
Au mauvais endroit au mauvais moment, voici ce qui pourrait bien résumer la carrière du film Made In France. Ce long métrage de Nicolas Boukhrief qui raconte l’immersion d’un journaliste dans un groupe djihadiste devait initialement sortir le 18 novembre 2015, soit juste après les attaques du 13 novembre. Repoussé une première fois au 20 janvier 2016, le film ne verra finalement jamais les salles obscures.
Made In France, victime malgré lui des attentats du 13 novembre
Si la décision peut sembler contestable en cette période consécutive aux attaques de Paris, mais également à maintenant un an des attaques de Charlie Hebdo où la liberté d’expression était au centre des débats, il semble toutefois compréhensible que le traumatisme soit trop frais pour autoriser la sortie du film au cinéma.
Déjà après les attaques du 13 novembre, l’affiche du film, qui représentait une kalachnikov en lieu et place de la Tour Eiffel, avait été modifiée pour remettre le monument à sa place et ne pas choquer le grand public. La société de production de Made In France, Pretty Pictures, a donc annoncé par la voix de son président James Velaise et sur Twitter que le film sortira par d’autre biais.
MADE IN FRANCE, de Boukhrief sortira le 29/01 exclusivement en e-cinéma sur ttes les plateformes VOD, avec @TF1VIDEO pic.twitter.com/xU9pL1grJZ
— Pretty Pictures (@PrettyPictures3) January 5, 2016
Une sortie en VOD
Bien entendu, le film ne tombera pas aux oubliettes. Il sortira exclusivement sur les plateformes de VOD à partir du 29 janvier 2016. Une bonne chose tant l’œuvre est un « must see » pour comprendre les mécanismes de la radicalisation de certains jeunes.
Selon James Velaise, qui s’est exprimé auprès de nos confrères de 20Minutes, « quelques cinémas indépendants ont manifesté le désir de le défendre (le film NDLR), mais pas en nombre suffisant pour couvrir toutes les grandes agglomérations. » À demi-mot, le PDG de Pretty Pictures précise que même si le sujet du film paraissait trop épineux pour sortir si tôt après les attentats, la frilosité des exploitants a peut-être fortement pesé dans la balance.