Fethullah Gülen : la Turquie demande son arrestation aux États-Unis
La Turquie vient de faire la demande auprès des États-Unis de procéder à l'arrestation de Fethullah Gülen, ex-prédicateur suspecté par Ankara d'être à l'origine du coup d'État manqué du 15 juillet dernier.
La demande apparaît tout ce qu’il y a de plus sérieux, et il reste maintenant à savoir si les éléments apportés sont suffisamment probants pour que la requête soit exaucée. On apprend ainsi que la Turquie a demandé aux États-Unis de procéder à l’arrestation de Fethullah Gülen.
Ce dernier est un ex-prédicateur exilé en Pennsylvanie depuis 1999 et qu’Ankara suspecte fortement d’être à l’origine du coup d’État manqué du 15 juillet dernier. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Washington est sollicité dans ce dossier puisque la Turquie lui avait déjà formulé une demande d’extradition de Fethullah Gülen.
Turquie : des appels à extrader et arrêter Fethullah Gülen
Et pour parvenir à ses fins, le gouvernement d’Ankara a déjà transmis à son homologue américain des documents censés attester de la responsabilité de l’ancien prédicateur dans le putsch avorté d’il y a quelques mois. Des éléments qui ne se voudraient cependant pas accablants envers Fethullah Gülen.
En effet, comme le rappelle euronews, durant son déplacement en Turquie daté de la fin du mois dernier, le vice-président américain Joe Biden avait signifié que les États-Unis avaient besoin de preuves pour engager les procédures souhaitées par la Turquie contre Fethullah Gülen. Tout en ayant indiqué “comprendre les sentiments intenses” du peuple et du gouvernement turcs sur la question.
Au moins 270 morts après du coup d’État manqué de juillet
L’ex-prédicateur dément de son côté une quelconque implication dans la tentative de putsch de juillet, dont les affrontements qui ont suivi ont fait au moins 270 morts. Suite à cet évènement d’ampleur, les autorités turques ont limogé plus 100.000 militaires, policiers et fonctionnaires, quand elles ne les arrêtaient pas carrément.
Cette demande d’arrestation peut s’expliquer par une facilité apparente d’enchaîner par une extradition. Les juristes semblent toutefois s’accorder sur une démarche particulièrement longue qui pourrait ainsi s’étendre des années durant si elle était mise en place.