Festival du Film Britannique de Dinard : Lelouch pas inquiet par l’après-Brexit
Actuel président du Festival du Film Britannique de Dinard, Claude Lelouch affirme que le Brexit ne va pas mettre en danger le cinéma d'outre-Manche, estimant ainsi que "quand un film est bon, il fait le tour du monde, Brexit ou pas".
Pour sa 27e édition qui se tient depuis le 28 septembre jusqu’au 2 octobre en Ille-et-Vilaine, le Festival du film britannique de Dinard se voit présidé pour la première fois par Claude Lelouch. Le réalisateur est accompagné par un jury franco-britannique de neuf membres notamment composé de Julie Ferrier, James d’Arcy, Victoria Bedos ou encore Colin Vaines.
Nos confrères de Franceinfo ont saisi là l’occasion de s’entretenir avec Claude Lelouch, et de lui demander son opinion quant au risque que le Brexit conduise le cinéma britannique à connaître un éclat moins grand à l’avenir. Pour le réalisateur de Un plus une, il semble s’agir là d’une fausse préoccupation : “Je ne suis pas inquiet pour le cinéma anglais, cela ne changera rien. Ce qui exporte le cinéma, c’est sa qualité. Quand un film est bon, il fait le tour du monde, Brexit ou pas. Les œuvres d’art sont protégées dans le cadre du Brexit car il touche surtout les sociétés industrielles. Un film est un produit qui n’a pas de frontières.”
Lelouch président inédit du Festival du Film Britannique
Claude Lelouch s’est également livré sur le propos de son prochain film appelé à avoir pour titre Chacun sa vie et son intime conviction : “Je suis en train de le monter. C’est un film choral qui fait le portrait d’une ville de province. J’avais envie de filmer la France qui est un pays que j’aime à la folie malgré ses défauts. Un pays où tout le monde veut commander et où personne ne veut obéir. […] Pour moi, la vie est un mélange de genres, la vie est un tourbillon et c’est ce tourbillon qu’on a essayé de filmer”.
“Aujourd’hui ce qu’il faut sauver, c’est l’amour”
Dans ce long-métrage, il sera question d’un sentiment actuellement en péril selon le réalisateur : “Dans ce film, on va parler de ce qui est le plus en danger, l’amour. Aujourd’hui ce qu’il faut sauver, c’est l’amour. Il faut casser l’égoïsme dans lequel nous vivons. C’est le mal du siècle, les gens se referment sur eux-mêmes. On vit au paradis et on ne trouvera pas mieux. C’est nous qui l’avons transformé en enfer. C’est à nous de retrouver le paradis. L’égoïsme, c’est une forme de sécurité, les gens pensent qu’il va assurer leurs retraites. C’est tout le contraire : la chose la plus rentable au monde, c’est la générosité. Quand les gens l’auront compris, on changera le monde.”