Fertilité : l’ovule livre ses secrets
Grâce à une étude de chercheurs britanniques, on sait désormais un peu plus comment ovule et spermatozoïde parviennent à fusionner.
Au terme de 10 années de recherche, des scientifiques britanniques ont réussi à identifier ce qui permet à l’ovule de s’ “accrocher” au spermatozoïde. Le résultat de ces travaux, publiés dans la célèbre revue Nature, révèlent le rôle prépondérant d’un élément dans les premiers pas de la fécondation.
Si on savait, bien entendu, que celle-ci nécessitait la rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde, les chercheurs ont découvert qu’une protéine présente à la surface de chacun des deux gamètes permettait cet amarrage. Une découverte qui ouvre la voie à de nouveaux traitements contre l’infertilité et la mise en route de nouveaux contraceptifs.
La protéine du spermatozoïde était déjà connue depuis 2005
Depuis 2005 et des recherches effectuées au Japon, on connaissait la protéine mise en jeu par le gamète mâle, mais on ignorait tout de la façon de procéder de l’ovule. Située à la surface de l’ovule, la protéine, nommée Junon (déesse romaine de la fertilité), disparaît 40 minutes après la première étape de la fécondation.
Cette fonction pourrait expliquer pourquoi l’ovule, s’étant amouraché d’un spermatozoïde, arrête d’en “repérer” d’autres. Prochaine étape pour les chercheurs : un défaut de protéine Junon peut-il expliquer l’infertilité ? Si tel était le cas, la révélation de ce défaut pourrait conduire à un traitement et ainsi réduire considérablement le long chemin de la fécondation in vitro, par exemple.