Face aux nombres élevés de colis suspects la RATP teste les chiens renifleurs
Chaque jour, les voyageurs du métro et du RER sont confrontés à ce nouveau fléau qui touche les trains Franciliens : Les colis suspects. Principale répercussion pour les usagers : des retards dus aux interventions.
La RATP souhaite frapper fort afin d’endiguer ce phénomène qui ne cesse de s’accentuer. En effet, chaque jour sept colis suspects sont signalés dans les transports en commun. En cause les oublis de bagage et autres sacs par les passagers.
Chaque jour les fausses alertes pullulent dans les transports en commun
La #RATP lance une campagne inédite de sensibilisation sur les colis suspects ➡️https://t.co/p0sJVCum1r #ComColisSuspectRATP pic.twitter.com/VHQaqipOqG
— Groupe RATP (@GroupeRATP) December 5, 2016
Un simple oubli de bagage peut en effet perturber le trafic. En moyenne, la RATP estime qu’il y a sept colis suspects par jour ce qui engendre une interruption des rames de 40 minutes.
Depuis le 1er décembre et durant six mois la RATP va tester les chiens renifleurs avec deux équipes déployées dans les 32 stations de métro de la capitale. Mission de nos amis les bêtes : Détecter la présence d’explosifs dans les sacs abandonnés.
Les “conducteurs de chien” (ce sont leur nom) sont la plupart du temps en binôme “Ma femelle labrador est formée. Si elle est sûre de flairer une matière explosive, elle va s’asseoir ou se coucher“, explique un prestataire de la RATP.
Les colis suspects ont bondi de +60 % au 1er semestre 2016 par rapport à 2015
Actuellement, la RATP lance une campagne inédite de sensibilisation sur les colis suspects, une action nécessaire selon Elisabeth Borne la Présidente-directrice générale de la RATP :
“Depuis les dramatiques évènements de janvier 2015, les colis suspects ont été multipliés par deux. Sur le premier semestre 2016, nous avions 62% de signalements supplémentaires ! Il y a en moyenne en ce moment 7 colis suspects par jour, dont 30% sur le RER A, la ligne la plus chargée d’Europe et une des plus chargées du monde. Cette problématique n’est pas nouvelle. Cependant, elle prend une importance considérable au regard d’un contexte particulier et anxiogène“, explique la responsable.
La gestion d’un colis suspect obéit à une procédure très stricte
“La gestion d’un colis suspect au sein de nos espaces obéit à une procédure très stricte. Vous avez dans un premier temps la phase dite de “découverte”, où un voyageur (ou un agent) va signaler la présence d’un colis abandonné auprès d’un agent RATP. L’agent RATP sollicité va dans un premier temps observer l’objet et déployer une séquence que l’on appelle la « levée de doutes ». Si l’objet abandonné coche un certain nombre de cases, il va être qualifié d’objet douteux. Une fois cette qualification faite, l’agent RATP va sécuriser l’espace et interdire l’accès à l’objet. La police judiciaire va être contactée dans la foulée afin de confirmer le caractère suspect de l’objet. L’officier de police judiciaire décide, une fois sur les lieux, de contacter la brigade de déminage. Une fois le colis suspect supprimé, le poste de commande centralisé de la RATP peut faire reprendre progressivement le trafic sur notre réseau“.