Evry : procès aux assises du meneur d’un viol barbare
Le procès qui se déroule à huis clos à la cour d'assises des mineurs de l'Essonne est celui d'un homme, mineur au moment des faits, auteur en 2014 d'un viol particulièrement sordide.
Le dossier est “le plus sensible traité par le parquet d’Evry depuis vingt ans”, a déclaré l’un des avocats du barreau de l’Essonne. Depuis lundi matin, la cour d’assises des mineurs de l’Essonne juge à huis clos celui qui est considéré comme le leader d’un viol barbare s’étant produit en mars 2014. Si l’excuse de minorité ne lui est pas accordée, il risque la perpétuité. Il est jugé pour “viols accompagnés ou suivis d’actes de torture ou de barbarie et ce en état de récidive légale”.
Quant aux 3 autres adolescents qui l’accompagnaient la nuit des faits, ils ont déjà été jugés par le tribunal des enfants au printemps dernier et ont été condamnés à des peines de 5 à 7 ans d’emprisonnement.
Evry : des actes de torture par 4 adolescents âgés de 13 à 17 ans
L’homme jugé jusqu’à mercredi avait fait déjà fait l’objet de condamnations pour vol avec violence et viol commis sur un garçon de 13 ans. Le 30 mars 2014, aux alentours d’1 heure du matin, une jeune femme de 18 ans est accostée à la sortie de la station RER d’Evry-Courcouronnes. Elle est alors accostée par les 4 individus (3 frères et 1 ami, âgés de 13 à 17 ans), quand le plus grand enfile une cagoule et réclame son téléphone mobile tandis que les autres la menacent. S’ensuivent une fouille de la victime et divers attouchements sexuels.
La suite des événements se déroule à l’abri des regards, et la jeune femme est mise à nu, frappée et violée. Dérangée par un passant, le groupe conduit la victime dans un parc, où son calvaire se poursuit : coups et sévices sexuels particulièrement violents vont durer 2 heures.
L’accusé : “la bête s’est réveillée en moi”
Finalement abandonnée, et menacée de mort en cas de divulgation des violences qu’elle vient de subir, elle est finalement abandonnée avant d’être aperçue errant dans les rues par des automobilistes. Les 4 mineurs ont été interpellés rapidement grâce à la vidéo-surveillance.
Le plus âgé, qui comparait donc aujourd’hui, avait déclaré aux enquêteurs qu’il n’en voulait au départ qu’au téléphone de la jeune femme, puis que “la bête s’était réveillée en (lui)”.