Étiquetage nutritionnel : des “anomalies” viendraient perturber les tests
L'étiquetage nutritionnel est actuellement testé au travers de quatre logos apposé sur des produits de supermarché. Des chercheurs estiment cependant que l'expérience est frappée de plusieurs "anomalies".
À la base, l’étiquetage nutritionnel a pour but de renseigner au mieux le consommateur sur le produit qu’il s’achète au supermarché. Un étiquetage prenant la forme d’un code couleurs censé aider à repérer les aliments plus ou moins sains pour la santé.
Quatre logos sont actuellement en test dans plusieurs grandes surfaces françaises, l’objectif étant d’établir le plus pertinent dans l’œil du consommateur. On y trouve entre autres un logo réalisé par un professionnel de la nutrition, et un autre d’avoir été commandé par les industries agro-alimentaires.
Tests d’étiquetage nutritionnel : les industriels favorisés ?
Et nos confrères de Sud Ouest de rapporter la peur de certains acteurs du secteur que les industriels soient favorisés dans les résultats délivrés. Sur les dix experts conduisant l’étude, quatre ont fait le choix de la quitter en juillet dernier en raison d’une pression “trop forte” des lobbies.
Plus récemment, vendredi, des chercheurs ont publiquement communiqué sur des “anomalies” observées au sein de cinq enseignes tests. Celles-ci ont été ainsi visitées par une équipe de recherche nutritionnelle de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), et à son sortir, ces scientifiques de s’interroger sur “la capacité à obtenir des résultats statistiquement significatifs”.
Un dispositif trop peu appliqué ?
Il a notamment été constaté que l’étiquetage nutritionnel était trop peu appliqué par rapport aux chiffres annoncés. Le docteur Chantal Julia révèle par exemple que “seulement un peu plus de la moitié des aliments des rayons pain-viennoiseries et traiteurs frais et un quart du rayon plats préparés d’épicerie étaient étiquetés”.
Un dialogue de sourds serait-il en train de s’opérer entre les différents parties ? Le Fonds français pour l’alimentation et la santé (FFAS), qui a mis en place ce test, s’est en effet dit indigné de ces enquêtes “partiales”, “partielles” et “sauvages conduites clandestinement dans les magasins où se déroule l’expérimentation”.