Etats-Unis : les sucres ajoutés, bombe à retardement pour les enfants
A partir de juillet 2018, la quantité de sucres ajoutés dans les plats préparés devra être indiquée sur les étiquettes aux Etats-Unis. Et il y a urgence, car les enfants outre-Atlantique en consomment 3 fois trop.
19 cuillers à café de sucres ajoutés, c’est l’équivalent de ce que consommeraient les petits Etats-uniens en moyenne, et par jour ! Or, comme les rappellent les experts responsables d’une récente étude alarmante, “Manger des aliments riches en sucres ajoutés durant l’enfance augmente les risques de développer des maladies cardiaques, d’être obèse ou de souffrir d’une tension artérielle élevée”.
Les experts appellent à limiter cet apport en sucres ajoutés
Dans la revue Circulation, les industriels invitent fermement les industriels à limiter leur recours aux sucres ajoutés dans les plats préparés. De concert avec l’American Heart Association, ils recommandent que les enfants réduisent cette consommation de deux-tiers.
L’Association américaine pour le Coeur indique en effet que bébés et enfants de moins de 2 ans ne devraient dans l’idéal consommer aucun aliment qui contient de tels sucres. Concernant les enfants plus âgés, ils devraient en limiter leur consommation à 100 calories quotidiennement. Soit, l’équivalent de moins de 6 cuillers à café.
Une nouvelle législation à partir de juillet 2018
La loi va-t-elle venir en aide à ce fléau industriel ? Dans deux ans, la quantité de sucres ajoutés dans les plats préparés devra être indiquée sur les étiquettes dans tout le pays. De quoi freiner peut-être cette sur-consommation.
Mais avant cette date butoir ? Miriam Vos, nutritionniste et professeure associée de pédiatrie à l’Emory University School d’Atlanta, recommande : “En attendant, la meilleure manière d’éviter les sucres ajoutés dans le régime alimentaire de votre enfant est de lui servir avant tout des aliments riches en éléments nutritifs, comme des fruits, des légumes, des laitages peu gras, de la viande maigre, du poulet, du poisson, et de limiter les aliments à faible valeur nutritionnelle”.