Etats-Unis : rougeole de retour, et débat sur la vaccination
On la croyait éradiquée dans le pays depuis 2000 et les campagnes de vaccination, mais la rougeole est de retour aux Etats-Unis.
Les premiers cas de rougeole aux Etats-Unis se sont manifestés dans un lieu plutôt propice à la joie et la fête en décembre dernier, au parc Disneyland d’Anaheim en Californie. Depuis, ce sont 102 cas qui ont été enregistrés par les autorités sanitaires, “dans six Etats américains et jusqu’au Mexique” précise Newsweek.
Tandis que les appels à la vaccination se multiplient, le débat sur l’innocuité de celle-ci est relancé.
La rougeole aux Etats-Unis était éradiquée en 2000
Grâce à de vastes campagnes de vaccination en 2000, cette maladie était censée avoir disparu du paysage des pathologies des Etats-Unis. L’an passé, 664 cas ont été recensés, du jamais vu depuis le tournant du siècle. Dimanche, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies se déclarait “très inquiet du nombre croissant de personnes qui pourraient être infectées par le virus de la rougeole et de la possibilité d’une importante épidémie dans le pays”.
Barack Obama lui-même a dû prendre la parole à ce sujet ce weekend : “Je sais qu’il y a des familles qui sont parfois inquiètes des effets de la vaccination mais vous devez savoir que la science est indiscutable. Nous avons examiné cela de nombreuses fois et il n’y a aucune raison de ne pas se faire vacciner”, a-t-il encouragé à la télévision.
Aux Etats-Unis, des refus croissants de faire vacciner ses enfants
Car à l’origine cette recrudescence des cas de rougeole, c’est bien la méfiance de nombreux parents vis-àvis du recours à la vaccination. Pour certains d’entre eux, le vaccin rougeole-oreillons-rubéoles serait vecteur d’un nombre croissant de cas d’autisme. Pour d’autres, le refus est lié à des convictions politiques ou religieuses.
Quoi qu’il en soit, la question de la vaccination embarrasse les Républicains, et plus particulièrement les représentants ultra-conservateurs du pays. Ces derniers naviguent en public entre entre communiquer sur le bien-fondé de la vaccination et prise de position sur l’importance du choix des parents. Un état d’esprit résumé par le sénateur Rand Paul, médecin et membre du Tea Party, branche républicaine ultra-conservatrice : “Je pense que c’est une bonne idée de se faire vacciner, mais je crois aussi qu’il s’agit d’une décision personnelle”.