Etats-Unis : Jeb, le 3ème Bush à désirer la Maison-Blanche
Jeb Bush, frère et fils de présidents des Etats-Unis, se lance à son tour à la course à la Maison-Blanche. Mais qui est-il ?
“J’ai décidé d’explorer activement la possibilité d’être candidat à la présidence des Etats-Unis”. C’est dans une message court mais très clair que Jeb Bush, frère de George Walker et fils de George Herbert, se lance officiellement dans la bataille des Présidentielles de 2016 aux Etats-Unis.
Ou plutôt, dans un premier temps, dans la candidature aux primaires républicaines. Aux Etats-Unis, le terme “explorer” fait figure d’annonce officielle. Mais qui est donc Jeb, qui s’inscrit donc dans une lignée Bush avide de politique au niveau suprême ?
Jeb Bush, une voix différente au sein du parti républicain
A 61 ans, Jeb Ellis Bush n’arrive pas en politique sans expérience, lui qui fut gouverneur de Floride entre 1999 et 2007. Au sein du parti républicain, il se présente comme un pragmatique.
Ce qui le distingue ? Sa vision de l’immigration. Lui, le converti au catholicisme marié à une mexicaine fait ouvertement face à l’aile dure du parti, qui est vent debout contre la régularisation des clandestins : “Oui, ils ont enfreint la loi. Mais ce n’est pas un crime, c’est un acte d’amour”, a-t-il pu déclarer en estimant que s’ils font tout pour s’installer aux Etats-Unis, “c’est dans le but d’aider leur famille”.
Un Républicain modéré donc qui a le pouvoir de rassembler au-delà de sa famille politique. De telles déclarations pourraient réduire le fossé qui s’est creusé entre des minorités dont le poids est toujours plus grand dans le pays, et le parti Républicain. Fossé qui s’agrandit encore en ce moment avec le blocage républicain du processus de régularisation de près de 5 millions de clandestins par l’administration Obama.
Un combat Jeb Bush-Hillary Clinton en 2016 ?
Dans un sens, cette position centriste marque une volonté d’ouverture qui pourrait l’aider à rallier des déçus de l’ère Obama. Mais dans des primaires qui s’annoncent très ouvertes, avec pas moins de 20 candidats potentiellement engagés, il pourrait se retrouver bien seul face aux conservateurs du parti, très actifs.
Quoi qu’il en soit, il en est certains pour espérer le retour d’un duel Bush-Clinton pour l’investiture suprême aux Etats-Unis. Si Hillary et Jeb gagnaient leurs propres primaires, nous ferions en quelque sorte un retour vers le futur en 1992, lorsque George W. avait été battu par Bill.
I am excited to announce I will actively explore the possibility of running for President of the United States: https://t.co/luY4lCF2cA.
— Jeb Bush (@JebBush) December 16, 2014