États-Unis : une hépatite aigüe causée par une surconsommation de boissons énergisantes
Aux États-Unis, un homme a développé une hépatite aigüe après avoir consommé, trois semaines durant, entre quatre à cinq bouteilles par jour de boissons énergisantes.
Il n’est pas courant de voir une telle inflammation découlant de ce motif. Et pourtant, aux États-Unis, une hépatite aigüe s’est développé chez un homme très consommateur de boissons énergisantes. C’est ce que rapportent ainsi des médecins américains de Gainesville dans la revue BMJ.
L’histoire concerne un homme âgé de 50 ans et employé de chantier. Apparemment soumis à une pression difficile à supporter de lui-même, l’ouvrier aurait alors commencé à consommer des boissons énergisantes particulièrement riches en vitamine B3. Et ce quinquagénaire serait allé jusqu’à boire, trois semaines durant, entre quatre et cinq bouteilles par jour.
Hépatite aigüe : due à l’excès de B3 des boissons énergisantes
Il aura fallu qu’il remarque le teint jaunâtre de sa peau et l’assombrissement de son urine, en plus d’avoir connu plusieurs troubles digestifs pendant près de deux semaines, pour que cet homme se décide finalement à aller consulter un médecin.
Des analyses biologiques auront révélé un fort taux de transaminases, traduisant la présence d’une hépatite. Il a ensuite été confirmé qu’il s’agissait là d’une hépatite aigüe. Son origine n’est autre qu’une surconsommation de vitamines B3, laquelle a ainsi conduit à une intoxication. On apprend au passage qu’avant d’absorber ces boissons énergisantes, l’employé était en bonne santé.
Un parallèle avec un autre cas de 2011
D’après les auteurs de la publication, le quinquagénaire consommait quotidiennement entre 160 et 180 mg de vitamine B3. Et bien que ces chiffres demeurent en deçà du seuil de toxicité, il est à souligner que les boissons enrichies en vitamines et minéraux contiendraient, à l’unité, 200% des apports journaliers recommandés.
La quantité absorbée par cet homme se veut d’ailleurs semblable, nous dit-on, à celle observée par un autre malade américain en 2011. Cette consommation aurait également provoqué à celui-ci une hépatite aigüe. Selon les médecins, la moitié des cas d’hépatite aigüe rencontrés aux États-Unis sont provoquées par des médicaments, des plantes médicinales ou des compléments alimentaires.