Une dizaine d’enseignants fichés S, suspendus de l’Education nationale
La ministre de l'Education a confirmé jeudi sur Europe1 que quelques enseignants et des agents, une "dizaine de cas" fichés S, avaient été suspendus.
La mesure confirmée par Najat Vallaud-Belkacem au micro d’Europe1 jeudi concerne “une dizaine” d’agents et enseignants Fichés S.
“Depuis janvier 2015, nos procédures et nos méthodes de travail entre ministère de l’Éducation nationale et ministère de l’Intérieur n’ont cessé de s’améliorer. Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l’Intérieur et notre réponse est simple : suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée (…) en vue d’une exclusion définitive”, indique la ministre.
Fichés S : une suspension motivée par “des faits tangibles”
Des proches de Mme Vallaud-Belkacem indiquent que “des faits tangibles font penser qu’ils peuvent être dangereux pour les élèves”, ce qui a motivé cette suspension.
La ministre a tenu à préciser, après avoir reconnu que des lycéens et collégiens pouvaient aussi être fichés S, que “L’Éducation nationale, que ce soit parmi les élèves ou les personnels, est représentative de l’ensemble de la société. Il ne faut pas s’étonner […] s’il y a des fichés S dans la société, qu’il y en ait chez nous”.
600 signalements entre septembre 2015 et le printemps 2016
Les soupçons de radicalisation concernent 600 élèves, ayant fait l’objet d’un signalement entre la rentrée 2015 et le printemps dernier. La récente circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires indiquait “le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation”. “Les autorités académiques seront informées par les préfets de tout signalement” dont ferait l’objet un enseignant ou un agent, “afin de prendre des mesures appropriées”.