États-Unis : des échantillons de peste stockés en dehors d’un labo sécurisé
Un souci d'étiquetage a conduit à ce que des échantillons de peste soient stockés en dehors d'un laboratoire sécurisé basé aux États-Unis. Le Pentagone assure toutefois qu'aucun risque d'infection n'est à craindre.
L’incident a été mis en évidence après que l’un des laboratoires du quartier général de la Défense américaine ait été soumis à des inspections. Ces dernières ont ainsi permis de découvrir un souci d’étiquetage d’échantillon de bacille de peste.
Peter Cook, porte-parole du Pentagone, rapporte que cette découverte est à mettre à l’actif des inspecteurs des Centres de contrôle et de prévention (CDC, organisme fédéral de santé publique). Une observation ayant eu lieu, nous relate BFMTV avec AFP, au laboratoire militaire chimique et biologique d’Edgewood (État du Maryland, États-Unis)
Échantillons de peste dans un espace non confiné : pas de risque d’infection
Le porte-parole a ajouté qu’au lieu de se trouver dans l’enceinte confinée du laboratoire, l’échantillon en question résidait à l’extérieur du bâtiment, dans un réfrigérateur. Et que “le CDC a soulevé la question de savoir s’il s’agissait d’une substance infectieuse ou non infectieuse”. Et bien que l’armée de terre, qui détient le laboratoire, se soit livrée à des tests ayant déterminé un caractère non infectieux de la substance, “un test supplémentaire est en cours” pour définitivement confirmer ces résultats. La gestion d’autres échantillons d’encéphalite équine soulèverait quant à elle plusieurs doutes.
Un moratoire décrété par le Pentagone
Selon les inspecteurs du CDC, les employés du laboratoire concerné ne courraient aucun danger, de même que le public à une plus large échelle. Et l’on apprend de même que suite à cette découverte, le Pentagone a décrété un moratoire quant à la production et l’expédition des substances biologiques sur ces sites. L’autorité a également lancé une révision générale des procédures de sécurité au sein de ses laboratoires. Soulignons que durant près de dix ans, le laboratoire de Dugway (État de l’Utah) a expédié des échantillons de bacilles du charbon (également appelé anthrax) ^présentés comme ayant été mal inactivés, et ce en direction de 194 laboratoires américains et de neuf pays étrangers.