Etats-Unis : un condamné à mort agonise pendant 43 minutes
Dans l'Oklahoma, l'exécution d'un condamné à mort tourne au scandale : il a agonisé pendant 43 minutes avant de succomber à l'injection.
Clayton Lockett était condamné à mort pour le viol et le meurtre d’une jeune femme en 2000. Son exécution avait été programmée à hier, mardi. Mais le détenu a agonisé pendant 43 minutes avant de succomber à une “crise cardiaque foudroyante” selon les propos du porte-parole de la prison d’Oklahoma Jerry Massie.
Le condamné testait une nouvelle procédure d’injection : un sédatif, un anesthésiant et du chlorure de potassium à dose mortelle. Quelques minutes après l’injection, Robert Patton, le directeur de la prison, a constaté un “échec de l’intraveineuse” et estimé que les “médicaments n’entraient pas dans le système” veineux. Il a donc ordonné l’arrêt de l’exécution. Mais une dizaine de minutes plus tard, Clayton Lockett a commencé à s’agiter sur la table, pris de tremblements et essayant de s’exprimer sans y parvenir.
Une exécution qui “ressemblait à de la torture”
En conséquence de ce fiasco, le directeur de la prison a décidé de reporter une autre exécution qui était prévue 2 heures plus tard et devait utiliser la même procédure.
L’avocate de Clayton Lockett a ensuite déclaré “Après des semaines de refus de l’Oklahoma de donner les renseignements les plus basiques sur les médicaments utilisés pour les procédures d’injection létale de ce soir, Clayton Lockett a été torturé à mort”. La Cour Suprême avait refusé le recours de l’avocate estimant que les 2 condamnés “n’avaient pas plus le droit aux informations qu’ils demandaient que s’ils étaient exécutés sur la chaise électrique”.
Cette exécution n’est pas sans rappeler celle de Dennis Mc Guire dans l’Ohio mi-janvier qui a également agonisé pendant 24 minutes, testant lui aussi un nouveau cocktail de médicaments.
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