États-Unis : 20.000 courriels du parti démocrate dévoilés par Wikileaks
Wikileaks vient de révéler 20.000 courriels d'échanges entre de hauts responsables du parti démocrate. Et c'est un mail en particulier qui alimente aujourd'hui une polémique aux États-Unis sur la campagne des primaires.
Alors que s’ouvrira demain à Philadelphie (États-Unis) la convention du parti démocrate où Hillary Clinton est censée être investie pour l’élection présidentielle, Wikileaks vient de poser un copieux pavé dans la mare en dévoilant ainsi quelque 20.000 courriels d’échanges entre de hauts responsables du parti.
Le parti démocrate était déjà suspecté de partialité dans la compagne des primaires qui opposait Hillary Clinton à Bernie Sanders. Et cette importante fuite de n’avoir vraisemblablement rien arrangé dans cette affaire, au contraire même comme le rapporte L’Express.
Wikileaks malmène le parti démocrate avant une convention
Dans un courriel daté du 5 mai 2016 et adressé à ses collaborateurs, le directeur financier du parti démocrate Brad Marshal signifie son intention d’utiliser l’athéisme supposé d’un candidat contre lui. Ce candidat, pas explicitement nommé, semble être Bernie Sanders :
“Cela ne fera peut-être pas de différence, mais pour KY [le Kentucky] et WVA [la Virginie-Occidentale] pouvons-nous avoir quelqu’un qui le questionne sur sa foi. Est-ce qu’il croit en Dieu. Il avait patiné en disant qu’il avait un héritage juif. Je crois que j’ai lu qu’il est athée. Cela pourrait faire plusieurs points de différence avec mes gens. Mes baptistes du Sud feraient une grande différence entre un Juif et un athée”.
Une intention d’attaquer la foi de Bernie Sanders ?
L’apparent but de Brad Marshal était donc de présenter Bernie Sanders tel un athée et de réduire sérieusement sa crédibilité dans la campagne des primaires. Ce même Bernie Sanders qui aura, à de maintes reprises, accusé le parti démocrate de partialité.
Au point d’ailleurs qu’il avait affirmé qu’il ne maintiendrait pas Debbie Wasserman-Schultz à son poste de présidente du parti démocrate si jamais il accédait au pouvoir. La principale concernée lui aura indirectement répondu en soulignant le caractère improbable d’une telle hypothèse : “C’est une histoire absurde. Il ne va pas devenir président”.