État islamique : premiers raids aériens des USA depuis une base turque
Mercredi, les États-Unis ont procédé à leurs premiers raids aériens menés depuis une base turque, et ce à l'encontre de l'État islamique en Syrie.
En juillet, la Turquie avait autorisé les États-Unis à se servir de l’une de ses bases située au sud du pays pour y lancer une attaque contre l’État islamique (EI) en Syrie. Et même si la coalition américaine avait déjà sollicité la base turque d’Incirlik pour l’envoi de drones en Syrie, cet usage n’avait encore jamais concerné des raids aériens. Ainsi, les avions de chasse ne partaient jusqu’ici que de sites militaires ou de porte-avions basés dans la zone.
La commandante Elissa Smith, porte-parole du Pentagone dont les propos nous sont rapportés par Le Parisien avec l’AFP, nous apprend qu'”aujourd’hui [ndlr : mercredi], les États-Unis ont commencé des missions avec pilote contre l’EI depuis la base aérienne d’Incirlik, en Turquie. Des frappes ont été menées.”
Raids aériens contre l’État islamique : les USA partent de la base turque d’Incirlik
Pourtant, les autorités turques n’ont pas toujours manifesté un avis favorable quant à une participation aux opération de coalition dirigées contre l’EI. Une réticence motivée par la crainte que cet engagement n’ait pour conséquence de donner l’avantage aux Kurdes en Syrie, lesquels combattent l’EI non loin de la frontière turque. L’attentat (attribué à l’EI) survenu le 20 juillet dernier à Suruç (sud de la Turquie) et ayant fait 32 morts aura cependant fait réfléchir Ankara jusqu’à lui faire adopter une autre position.
Rebelles en Turquie : Erdoğan veut poursuivre les combats
Ce même mercredi dans son palais d’Ankara, le président Recep Tayyip Erdoğan a indiqué aux élus locaux présents devant lui qu’il entendait bien poursuivre avec “détermination” les offensives armées menées contre les rebelles en Turquie. Des opérations qui cibleraient d’ailleurs davantage les positions occupées par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK ) en Irak que les rebelles kurdes et les combattants de l’EI. Pour le chef d’État turc, la situation semble claire : les affrontements ne prendront fin que lorsque les rebelles kurdes décideront de “[quitter] la Turquie et [d’enterrer] leurs armes”.