Le Pentagone estime que Daech a perdu 45% de son territoire en Irak
"Environ 45%", c'est le taux estimé par le Pentagone de la perte du terrain acquis par le groupe Etat islamique en Irak. En Syrie, cette perte serait deux fois moindre.
L’Etat islamique (EI) ne cesserait de perdre du territoire en Irak. C’est Peter Cook, porte-parole du Pentagone qui en fait l’annonce à l’occasion d’une conférence de presse. Selon le département de la Défense, cette perte de terrain serait d’“environ 45%” de celui acquis depuis le début de son développement dans le pays.
Quant à la Syrie, le “chiffre est compris quelque part entre 16% et 20%”. Mais les récentes actions menées par les terroristes ne montrent pas, pour autant, un affaiblissement de la menace dont ils peuvent faire preuve.
Depuis juin 2014, l’EI a perdu près de la moitié de son territoire en Irak
C’est il y a un peu moins de 2 ans que le groupe EI lançait une grande offensive sur le territoire irakien au Nord et et à l’Ouest de la capitale. Mais si Ramadi, capitale de la province d’Al-Anbar, a finalement été reprise en 2015, ainsi que la ville de Hit, Daech détient toujours certains secteurs-clé, comme la seconde ville irakienne Mossoul, ou encore Fallouja, ainsi qu’un large pan de la province de Ninive. Concernant le cas particulier de Mossoul, elle est l’un des principaux objectifs affichés par le coalition internationale, le but étant de la reprendre d’ici à la fin de 2016.
En Syrie, c’est dans le Nord-Est que l’EI recule principalement. Et ce, grâce aux actions menées par les Kurdes syriens et de groupes locaux alliés, tous recevant le soutien de la coalition internationale.
Une menace qui persiste
Pour autant, le groupe djihadiste et ses actions restent meurtriers. Pour preuve, les 3 attentats qu’il a revendiqué la semaine passée à Bagdad, des actions qui ont conduit à la mort d’une centaine de personnes.
Quant aux nombres de combattants venant grossir les rangs djihadistes, les informations sont contradictoires. D’un côté, en avril dernier, le secrétariat d’État à la Défense annonçait un nombre de combattants étrangers partis aider Daech qui aurait été divisé par dix en 2015. Mais de l’autre il y a quelques jours, la conseillère en contre-terrorisme de la Maison-Blanche évoquait quant à elle un afflux de combattants étrangers “à une échelle jamais vue auparavant”.