ETA : Le gouvernement basque lui propose un plan de désarmement
Afin de trouver une solution quant aux armes de l'ETA, le gouvernement basque propose un plan de désarmement sans l'accord de Madrid.
C’est en deux pages seulement que le gouvernement basque propose un plan de désarmement à l’ETA. L’organisation séparatiste qui a renoncé à la violence en 2011, a annoncé être favorable à un désarmement en début d’année 2014. Avec ce plan, le gouvernement basque propose un plan en cinq étapes sans pour autant attendre l’accord de Madrid.
“Le gouvernement basque considère que l’heure est arrivée de mettre sur la table une proposition claire, dans un contexte de blocage si sensible pour la société et la politique basque” peut-on lire dans un communiqué relayé par l’AFP. Ce plan vise notamment à mettre sous scellés et de mise hors service les armes de l’ETA, ses munitions et les explosifs. “Il est temps d’appeler directement l’ETA à un processus rapide, viable et effectif de désarmement en faisant une proposition concrète“.
L’ETA souhaite des négociations
Pour amorcer ce plan de désarmement, l’ETA avait auparavant fait savoir que des négociations devaient d’abord être débutées avant d’arriver à cette éventualité. Les attentats de l’organisation basque ont fait 829 morts depuis 1959. Les membres de l’organisation ont déjà fait savoir qu’ils voulaient des solutions pour des membres qui purgent actuellement des peines de prison. De manière notamment à ce qu’ils se rapprochent de leurs familles. En octobre, on recensait 469 détenus liés à l’ETA, dont 97 sont d’ailleurs incarcérés en France.
Madrid refuse tout dialogue
De son côté, Madrid refuse de négocier avec l’organisation, et a toujours affirmé vouloir sa dissolution pure et simple. Chose refusée par ETA qui tient à avoir une solution pour les détenus. Le gouvernement basque affirme quant à lui que Madrid freine les avancées par son mutisme considérant par la même que l’absence de désarmement empêche de “tourner la page” et ancre la société basque “dans le passé en rappelant la menace de la violence”.