Essonne : des aides sociales possiblement non payées ?
Dans un courrier, le président du conseil départemental de l'Essonne a indiqué ne pas être en mesure d'assurer le paiement des aides sociales légales pour une partie de l'année 2015.
L’année 2016 risque de démarrer de manière compliquée pour les bénéficiaires d’aides sociales légales résidant dans l’Essonne. En effet, via un courrier adressé en fin d’année dernière aux associations de protection de l’enfance et aux établissements médico-sociaux pour les personnes âgées ou les adultes handicapés, le président Les Républicains (LR) du conseil départemental François Durovray a signifié que l’Essonne ne pourra payer ces aides sociales pour une partie de 2015.
Nos confrères du Monde rapportent de même qu’outre ces aides sociales, le secteur des services à domicile, l’allocation personnalisée d’autonomie ainsi que la prestation de compensation du handicap seraient également sujets à de pareilles coupes au sein du département.
Aides sociales légales dans l’Essonne : François Durovray propose un étalement des paiements sur 6 ans
Comme proposition de solution au problème, M. Durovray évoque un étalement des paiements sur six ans, en y ajoutant les intérêts. Guillaume Quercy, qui dirige l’Union régionale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uriopss) en Île-de-France, ne semble toutefois pas prêt à accepter que le département se soustraie à ces versements : “C’est totalement ubuesque et inédit en France, on touche aux publics les plus fragiles. C’est une dépense obligatoire, il doit la payer.”
Le président du conseil départemental ne souhaite pas augmenter les impôts
Selon le président du conseil départemental de l’Essonne, la responsabilité de cette situation en incomberait à ses prédécesseurs, lesquels lui ont ainsi notamment laissé une dette d’un montant d’un milliard d’euros. François Durovray a de même récupéré un dossier d’emprunt toxique au niveau du service départemental d’incendie et de secours. Il se refuse cependant à augmenter les impôts ou à mettre en place des mesures visant à aller chercher l’argent dans les poches des Essonniens. Et alors que M. Durovray affirme que le report de paiement a été approuvé, “dans son principe”, par “la chambre régionale des comptes et par le contrôle de légalité”, les institutions en question s’apparaissent pas aussi décidées sur le sujet. Une affaire à suivre.