Espagne : un produit allemand fait perdre la vue d’un œil à 13 patients
Treize patients espagnols ont perdu la vue d'un œil conséquemment à l'administration d'un produit de chirurgie ophtalmique fabriqué en Allemagne.
L’annonce, émise en ce samedi, émane d’Espagne, et plus particulièrement des autorités sanitaires du pays. Le communiqué de l’AEMPS (Agence espagnole du médicament et des produits sanitaires) confirme “41 cas de personnes affectées par l’usage du produit de chirurgie Ala Octa, retiré par le ministère espagnol de la Santé en juin, et soupçonné d’avoir provoqué des pertes de la vue pour plusieurs personnes”.
Et de préciser que “jusqu’à présent, ont été confirmés 13 cas d’amaurose”. Soit la perte complète de la vue pour au moins un œil. Nos confrères d’Europe1 ajoutent que les autres complications rencontrées sont des inflammations, une acuité visuelle amoindrie de même qu’une nécrose rétinienne et une atrophie du nerf optique. Auprès du quotidien ibérique El País, une victime de ce produit a décrit les conséquences observées de sa chirurgie : “Le jour qui a suivi l’opération ma vision était mauvaise, comme si je regardais au travers d’un liquide, mais je voyais tout en noir.” Selon les dires d’un médecin rencontré en juillet dernier, “un des produits s’était révélé toxique et avait provoqué l’atrophie du nerf optique et endommagé la rétine”.
Produit ophtalmique : 13 cas d’amaurose et 28 Espagnols affectés par d’autres complications
Dans le courant du mois de juin, 20 cas suspects avaient été rapportés par un distributeur. Quelques jours plus tard, le 26 juin de ce même mois, l’AEMPS tirait la sonnette d’alarme en communiquant sur le retrait de vente du produit de chirurgie ophtalmique fabriqué par la société Alamedics GmbH.
Ala Octa : un retrait du marché également effectif en France
Il est à noter que ce produit n’est également plus disponible à la vente en France, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) l’ayant ainsi signifié le 23 septembre dernier sur son site internet. “Un cas en Italie” a également été évoqué par le laboratoire allemand incriminé.