Espagne : le droit à l’avortement restreint pour les mineures
Mercredi, le Sénat espagnol a validé une réforme de la loi sur l'avortement stipulant l'obligation d'un consentement parental dans le cadre de l'avortement d'une mineure.
Le droit à l’avortement vient de se voir un peu plus limité en Espagne pour les jeunes filles souhaitant stopper leur grossesse avant terme. Merci, le Sénat a en effet approuvé une réforme de cette loi allant obliger les mineures à obtenir le consentement de leurs parents dans le cadre d’un avortement. Sans cet accord, l’interruption de grossesse leur sera interdit.
Le site metronews rapporte que cette réforme a été validée par la chambre haute espagnole à raison de 145 votes pour, 89 votes contre et 5 abstentions. Plus précisément, il vient ainsi d’être convenu que “pour l’interruption volontaire de grossesse d’une mineure […], en plus de la manifestation de sa volonté, le consentement exprès de ses représentants légaux sera nécessaire”.
Droit à l’avortement : les mineures espagnoles devront obtenir l’accord de leurs parents
Rappelons que jusqu’à présent, les mineurs espagnoles avaient la possibilité de demander un avortement sans qu’il leur soit demandé l’approbation de leurs parents. Et si María Dolores Pan, sénatrice appartenant au Parti populaire au pouvoir, a déclaré que cette réforme vise à “rendre aux pères et aux mères la capacité de conseiller leur fille et d’être à ses côtés dans ce moment si difficile de sa vie”, le principal parti d’opposition tient un tout autre discours.
“C’est une réduction des droits” pour le Parti socialiste
La sénatrice Laura Berja du Parti socialiste a ainsi fait savoir qu’à ses yeux, cette modification de la loi apparaît telle “une réduction des droits” ainsi qu’une “initiative qui ne répond pas à une demande sociale”. En ajoutant enfin que “cela ne va pas éviter que les jeunes avortent”. L’avant-projet de loi validé en décembre 2013 sous Mariano Rajoy s’était voulu bien plus sujet à polémiques, puisqu’il était tout simplement destiné à interdire l’avortement hormis dans les cas de viols ou de risques de santé voire vitaux pour la mère. Un projet de loi qui aura finalement été abandonné l’année dernière après avoir été sensiblement contesté.