Epilepsie, toujours autant d’idées reçues
Les idées reçues au sujet de l'épilepsie ont la vie dure dans l'esprit de certains Français qui peuvent encore, par exemple et entre autres, l'assimiler à la folie.
Un sondage Odoxa pour la Fondation française pour la recherche sur l’épilepsie (FFRE). Deuxième maladie neurologique en France (après Alzheimer) en terme d’impact, elle concerne 600.000 personnes.
Pour autant, les discriminations et les idées reçues sont toujours présentes.
L’épilepsie liée à une bactérie pour 1 Français sur 4
D’abord, 90% des Français mésestiment le nombre de personnes qui en souffrent dans notre pays, les évaluant pour leur part à 500.000. Plus méconnu encore, le fait qu’une crise isolée peut survenir “au cours de toute la vie chez 5% de la population, soit chez trois millions de personnes en France”, précise la FFRE.
Pour 26% des personnes interrogées, cette pathologie a une origine virale, voire bactérienne. En vérité, ses causes sont diverses : “on classe les épilepsies en épilepsies idiopathiques qui sont globalement d’origine génétique et en épilepsies symptomatiques qui sont la conséquence d’une atteinte cérébrale par une lésion localisée”.
La maladie est surnaturelle pour 10% des personnes sondées
Plus inquiétant encore, 25% des Français relient l’épilepsie à “la folie”, et 1 sur 10 y voient toujours une origine surnaturelle. Et c’est dans ce contexte que peuvent intervenir les discriminations, puisque 72% des Français se disent prêts à discriminer une personne épileptique et un sur deux lui conseillerait de cacher son “état”. Incurable, l’épilepsie l’est encore pour 1 sondé sur 5. Pourtant, “Il existe de nombreux médicaments qui sont efficaces dans environ trois quarts des épilepsies, c’est-à-dire qu’ils suppriment les crises pourvu que les patients respectent certaines règles de vie”.
Emmanuelle Allonneau-Roubertie, directrice générale de la FFRE, ne cache pas son dépit : “Cette maladie neurologique à la prévalence impressionnante est si méconnue et si délaissée que son absence de prise en compte, alliée aux déficiences de prise en charge ont des conséquences extrêmement délétères sur la vie des patients épileptiques”.