Épilation définitive : jusqu’à 50.000 euros d’amende pour des centres esthétiques
Mardi, des centres esthétiques ont été condamnés, par le tribunal correctionnel de Paris, à des peines allant jusqu'à 50.000 euros d'amende pour "exercice illégal de la médecine" ou complicité.
C’est le mardi 15 mars 2016 que le tribunal correctionnel de Paris a répondu aux poursuites lancées, en janvier dernier, par plusieurs syndicats de professionnels de santé à l’encontre de centres esthétiques. Ces derniers étaient ainsi appelés à comparaître pour “exercice illégal de la médecine” dans le domaine de l’épilation définitive.
Plus spécifiquement, ces syndicats revendiquaient le caractère médical et non purement esthétique de l’épilation à la lumière puisée. Les amendes prononcées par la justice vont de 3.000 à 50.000 euros, cette dernière ayant été attribuée à la société International Esthétique, à la tête de plus de 150 établissements. Pour plusieurs avocats de la défense, le montant prononcé ici apparaît “exorbitant” et “incompréhensible”.
Des centres esthétiques condamnés pour “exervice illégal de la médecine”
Des instituts plus mineurs tels Alesia Minceur, ACMTH ou encore Depil Tech ont quant à eux écopé d’amendes allant de 3.000 à 8.000 euros, des condamnations se rapportant à des activités observées en 2014. Depil Tech a par ailleurs été reconnu coupable de complicité dans cet “exercice illégal de la médecine” avéré, et ce pour en avoir “fourni les moyens”.
On notera de même la relaxe dans cette affaire de deux sociétés. Radical Développement s’est en effet finalement révélée comme une licence de marque et non une enseigne, et Sunso France une entreprise œuvrant essentiellement dans le secteur du bronzage.
Des faits similaires condamnés en 2014
La Parisienne rappelle des faits similaires condamnés en mars et décembre 2014. Auront d’abord été concernés trois instituts de beauté d’Orléans et de Blois qui pratiquaient l’épilation à la lumière pulsée, avant que cinq esthéticiennes ne soient jugées coupables en fin d’année d'”exercice illégal de la médecine” pour la même activité.
L’épilation par lumière puisée se développe depuis plusieurs années en permettant ainsi au poil de ne pas repousser sur une période moyenne à longue. On estime qu’environ 30.000 instituts y fréquemment ont recours à l’heure actuelle en France.