Épaves automobiles : plus utiles qu’on ne pourrait le penser ?
Une nouvelle directive européenne demande aux voitures hors d'usage d'être désormais être "recyclées" ou "réutilisées" dans leur majorité.
Les casses automobiles ont coutume d’être considérées tels des cimetières pour véhicules. Mais s’il n’est effectivement pas envisageable de se rendre dans ces lieux pour faire l’acquisition d’une voiture d’occasion, aussi serré le budget auto puisse-t-il être, les engins présents n’en sont pas pour autant inutiles.
En effet, les véhicules emmenés à la casse ont droit, en quelque sorte, à une seconde vie depuis l’instauration, le 1er janvier dernier, d’une nouvelle directive européenne. Cette dernière requiert ainsi des démolisseurs automobiles qu’au moins 85% du poids d’un véhicule soit désormais “recyclé” ou “réutilisé”.
Voitures à la casse : 5% du véhicule réellement hors d’usage
Dans la situation d’un recyclage, il s’agit de procéder à un triage des composants de l’épave en question, avant que ceux-ci ne soient retransformés soit en matière première, soit en nouveaux articles. Il est aussi demandé qu’un maximum de 10% du poids du véhicule HS soit “valorisé”. Ces mesures ont été plutôt bien accueillies par Jean-Pierre Labonne, directeur général de Caréco (réseau automobile proposant véhicules d’occasion et pièces détachées).
Un secteur relancé ?
Pour lui, l’application de cette nouvelle directive pourrait bien amener le secteur à se voir reboosté, en considérant un “potentiel énorme” de développement. Après un choc relativement lourd subi par un véhicule, il est ainsi particulièrement coûteux de faire appel au neuf : “un pare-chocs, ça vaut entre 800 et 900 euros, c’est une fortune. D’occasion, ça vaut entre 200 et 300 euros”. Et Le Point d’indiquer que les pièces récupérées sur des épaves se vendent, en moyenne, à 30% du tarif pratiqué en neuf. Soit une économie non négligeable.