Enseignement moral et civique : un programme ponctué de clichés sexistes ?
Alors que l'on pouvait s'attendre à ce que le programme d'enseignement moral et civique de cette rentrée 2015 s'avère quasi-irréprochable à ce niveau, le menu renfermerait finalement des clichés sexistes.
Dans un souci de complétion et de clarté, il convient tout d’abord de rappeler que les cours d’éducation civique ont cédé leur place, cette année, à des cours d’enseignement moral et civique. Et jusqu’à il y a peu, on ignorait de manière précise la teneur de ces cours à l’appellation renforcée.
Tout juste savait-on que cet enseignement visait à être dispensé aux élèves de primaire jusqu’à la terminale et dont l’objectif annoncé était de “de favoriser le développement d’une aptitude à vivre ensemble”. Et alors que la sonnerie de la rentrée a retenti voilà quelques jours en France, le programme pour les maternelles apparaît aujourd’hui un peu plus clair.
Clichés sexistes : des cours d’éducation morale et civique pointés du doigt
RTL.fr nous informe ainsi que le programme de ces élèves s’étend sur trois pages et demande à ces derniers de faire entendre les différences qu’ils constatent entre hommes et femmes. Avec des réponses attendues portant sur des aspects psychologiques, scolaires, sociaux et, on l’imagine également, physiques. Et si le but apparent de cet enseignement est de tordre le cou aux idées reçues, le contenu des 30 minutes suivantes de cours suscite l’interrogation voire l’indignation pour les esprits sensibles.
Des tableaux comparatifs ?
L’enseignant y livre ainsi des exemples d’hommes et de femmes présentant des caractéristiques n’étant, selon le programme, pas représentatives de leur sexe. On lit par exemple que “Billy Eliott fait de la danse, il a des ‘caractéristiques féminines'”, quand l’ex-présidente du Medef Laurence Parisot et la chancelière allemande Angela Merkel sont présentées comme jouant des “rôles masculins”. Avant de passer au cours suivant, les élèves sont invités à dresser un tableau comportant les caractéristiques féminines et masculines d’un individu. Avec le risque évoqué par RTL.fr que les enfants retiennent davantage des différences entre hommes et femmes plutôt qu’une universalité d’attributs.