Enquête sur la mort suspecte d’un 4ème bébé au CHU de Chambéry
La contamination de poches alimentaires aurait fait une 4ème victime à Chambéry début 2014. Enquête administrative et sanitaire en cours.
En décembre dernier, la mort de trois nourrissons à Chambéry était imputée à une contamination de poches alimentaires par un bactérie. Un quatrième bébé pourrait avoir été infecté par une poche similaire, a-t-on appris hier. Admis en réanimation néonatale en mars 2013, le petit Matheo est subitement décédé après avoir été placé sous alimentation.
Il s’agissait d’une poche provenant du laboratoire Marette, le même mis en cause dans les trois autres morts suspectes. Mais selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, il ne s’agit “pas du même lot que celles incriminées”. Et d’ajouter “il est trop tôt pour dire si les causes de la mort de ce nourrisson sont identiques”.
L’hôpital de Chambéry a diligenté, sur la demande de la ministre, une enquête administrative et sanitaire. Les conclusions seraient connues, toujours selon la ministre, en milieu de semaine prochaine. D’autre part, d’anciens dossiers de l’hôpital seront épluchés par le pôle santé de Marseille.
Le laboratoire Marette renonce à tout recours
Au début de l’année, la ministre de la Santé avait déjà suspendu la production du laboratoire Marette, et ordonné la mise en quarantaine de ses stocks. Si la semaine dernière, son avocat n’excluait pas de recourir à la justice pour contester cette décision, il y a finalement renoncé hier. Un recours administratif abandonné au nom du “principe de précaution”. Toujours d’après lui, “Il n’y a aucun élément qui permet à ce jour de dire comment s’est développée cette entérobactérie (….) On ne peut en tirer aucune conclusion», avant d’assurer que «c’est simplement sur le fondement du principe de précaution» que le ministère de la Santé a pris la décision de suspendre l’activité de son laboratoire.