Enquête d’Air France et du BEA après un incident grave à Bogota
Le 11 mars dernier, un Airbus A340 n'est pas passé loin de manquer son décollage au départ de l'aéroport de Bogota, en Colombie.
L’avion a bien failli ne jamais décoller et finir en bout de piste le 11 mars dernier à Bogota. L’appareil qui reliait la capitale colombienne à Paris emportait 275 passagers et membre d’équipage ne s’est arraché du tarmac qu’à la toute fin de celui-ci. Et à une altitude effrayante de 1,5 mètre seulement.
Si cet incident grave n’a pas eu aucune conséquence, une enquête de la compagnie Air France et du BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyse) a été ouverte.
Un incident pas isolé
Ce n’est pas la première fois que ce type de péripétie se produit dans cet aéroport situé à plus de 2.500 mètres d’altitude, et considéré comme l’un des plus durs à pratiquer par les pilotes. A cause de cette altitude et de la chaleur qui y règne, les réacteurs voient en effet leur puissance réduite. De plus, la piste est plus courte de 400 mètres que celle de Roissy, pour ne citer que cet exemple.
Au début du mois, le même appareil utilisé par Air France a connu pareil désagrément, tout comme un avion de la compagnie Lufthansa en novembre 2016.
Air France va limiter la charge au décollage
Pour l’heure, les raisons de l’incident du 11 mars ne sont pas encore déterminées, les enquêteurs d’Air France, du BEA et d’Airbus se réuniront dans les prochains jours pour donner leurs avis respectifs. Cependant, la compagnie aérienne a d’ores et déjà indiqué que l’appareil qui a connu les deux incidents ne volera plus.
En outre, elle précise qu’au départ de Bogota, la charge sera désormais limitée “afin de garantir des décollages en toute sécurité”.