Endométriose : bientôt une éducation et une prévention dans les écoles
Les établissements scolaires vont prochainement être en mesure d'informer leurs élèves sur l'endométriose, et ce afin de "briser un tabou" et de "réduire le retard de diagnostic" de la maladie qui est de sept ans à l'heure actuelle.
C’est en ce lundi après-midi qu’une convention vise à être signée entre la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem et l’association Info Endométriose. Un document concernant des mesures relatives à l’endométriose, cette maladie gynécologique qui toucherait 10% des femmes en France.
Des mesures qui vont concerner une éducation et une prévention de la maladie dans les établissements scolaires, et ce par la distribution de brochures et la placardisation d’affiches. Les infirmières scolaires et les professeurs feront quant à eux l’objet d’une formation pour délivrer aux élèves une information plus humaine.
Prévention de l’endométriose : “briser un tabou”
Le but de cette convention, rapporté par La Parisienne : “Briser un tabou et réduire le retard de diagnostic de l’endométriose qui est actuellement de sept ans”. Pour le docteur Chrysoula Zacharopoulou, présidente d’Info Endométriose et chirurgienne-gynécologue à l’hôpital Trousseau (XIIe arrondissement de Paris), “l’école a un rôle important à jouer pour sensibiliser les jeunes à cette maladie dont on parle peu car elle touche à l’intime”.
Et de préciser, au sujet de la formation du personnel : “De l’information sera donnée aux enseignants et au personnel éducatif dans son ensemble. Ils auront à disposition des outils pédagogiques. Nous insisterons particulièrement avec certains enseignants, comme ceux de sport qui ne comprennent pas toujours pourquoi des jeunes filles sont absentes ou se tordent de douleur”.
Des patientes “de plus en plus jeunes”
Une démarche qui se veut également pertinente aux yeux de Marie-Anne Mormina, qui a signé l’an passé La maladie taboue chez Fayard : “Parler de l’endométriose à l’école est d’autant plus essentiel que l’on note que non seulement il y a de plus en plus d’adolescentes concernées, mais qu’elles sont aussi de plus en plus jeunes. Cela peut permettre une prise de conscience : ‘Je ne suis pas seule dans ce cas et je ne dois pas en avoir honte'”.
L’application de cette convention n’est cependant pas pressentie pour se réaliser dans les meilleures conditions possibles, en raison principalement d’une pénurie de médecins et d’infirmières en milieu scolaire. Le secrétaire général du syndicat Unsa-Éducation Laurent Escure déclare ainsi que “nous avons perdu en dix ans la moitié de nos médecins, il n’en reste plus que mille, et même la visite médicale du CP à 6 ans, normalement obligatoire, n’est pas assurée partout.”