Emmanuel Macron s’apprête à démissionner de la fonction publique
Comme Fleur Pellerin avant lui, l'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron compte prochainement démissionner de la fonction publique, et ce "par souci de cohérence et d'exemplarité".
Fin août 2016, il aura quitté le gouvernement, où son poste était celui de ministre de l’Économie, pour conduire de manière sensiblement plus indépendante son mouvement En Marche ! Et mercredi, Emmanuel Macron a lui-même annoncé qu’il renoncera, d’ici quelques semaines, à la fonction publique “par souci de cohérence et d’exemplarité”.
C’est à l’occasion d’un entretien accordé à Médiapart et que les internautes ont pu découvrir en même temps sur la toile que l’ancien ministre a communiqué son intention : “Je suis favorable […] à une réforme pour la haute fonction publique, en particulier le corps auquel j’appartiens qui n’est pas un corps juridictionnel et ne justifie pas d’avoir des protections tout au long de la vie et un droit au retour permanent”.
Fonction publique : une démission de Macron fin novembre
M. Macron a poursuivi en se voulant plus explicite sur sa démarche : “Et donc je serai amené à démissionner de la fonction publique”. Selon ses dires, la matérialisation de sa décision devrait s’observer dans les prochaines semaines : “Je prendrai mes responsabilités en fin de mois car je mène une aventure qui nécessite une exemplarité au carré”.
Une démission qui va d’ailleurs lui coûter la somme de 50.000 euros “ou un peu plus”, étant donné qu’il n’aura pas assuré la décennie au service de l’État ou des pouvoirs publics normalement due par tout élève sortant de l’ENA (École nationale de l’administration) : “J’ai gagné de l’argent en banque d’affaires, mais je ne suis pas millionnaire. Ça me coûtera de le faire mais je le ferai”.
L’exemple de Pellerin ?
Cette annonce pourra rappeler celle d’août dernier émise par l’ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin. Cette dernière aura ainsi souhaité quitter la fonction publique par souci d’éthique et pour se lancer dans la création de son entreprise (“Korelya”, visant à soutenir les investissements coréens en France dans les nouvelles technologies) avec bien plus de sérénité.